Michael Schumacher se prépare à disputer le Grand Prix du Japon, dernière manche du championnat du monde. Mais, à l'horizon, se profilent déjà de nouveaux plans pour contrer l'écurie Ferrari. Jeudi, le quintuple champion du monde rejoindra Suzuka, un circuit qu'il apprécie tout particulièrement. Et ses résultats sur cette piste tendent à le prouver. Ferrari et Schumacher ont été quasiment imbattables cette saison. Schumacher a remporté son cinquième titre mondial et a gagné 19 des 33 derniers Grands Prix disputés. Une victoire dimanche à Suzuka lui assurerait son 11e succès cette saison, ce qui constituerait un nouveau record. «Ferrari marche généralement bien sur ce circuit», expliquait-il. «Suzuka a toujours été un bon circuit pour nous, spécialement en qualifications. J'y ai disputé quelques courses fantastiques, à l'image de mon duel avec Mika Hakkinen en 2000 qui reste comme l'une de mes meilleures courses. J'ai beaucoup de bons souvenirs ici, sans oublier que Ferrari a de nombreux supporters au Japon. Leur soutien est un plus pour nous.» «C'est la dernière course de la saison et j'aimerais la gagner pour attaquer l'intersaison sur une victoire», poursuivait-il, ajoutant toutefois : nous avons vu à Indianapolis que les choses peuvent changer très rapidement. L'écart avec les McLaren s'est réduit et si nous avions été sur la même stratégie, elles auraient été encore plus proches. Rien n'est jamais acquis en F1 et nous en sommes bien conscients». Mais, par ailleurs, les plans d'avenir de Shumacher et de son écurie peuvent être contrariés par Bernie Ecclestone et Max Mosley, les deux personnages les plus puissants du monde de la Formule 1, qui veulent réformer leur sport pour contrer la domination sans partage de l'écurie Ferrari et de son pilote vedette. Leur plan controversé, qui sera débattu le 28 octobre, contraindrait Ferrari à courir avec un handicap si comme cette année l'écurie au cheval cabré se construit une avance rapide la saison prochaine. «Après ce qui s'est passé avec Ferrari cette année, nous devons faire quelque chose pour contenter les sponsors et les spectateurs», a déclaré Ecclestone au «Times» daté de lundi. «Si Michael s'échappe dès les deux ou trois premières courses l'année prochaine, nous devons être prêts à faire quelque chose pour protéger notre sport». «Si Schumacher dispose de 20 points d'avance sur Rubens Barrichello, alors il devra piloter avec une voiture plus lourde de 20 kilos», a déclaré Ecclestone au journal «Bild am Sonntag». Chaque kilo supplémentaire peut ralentir une monoplace de 0.3 seconde au tour, un handicap énorme en F1 où les tours sont chronométrés au millième de seconde. Pour faire évoluer leur sport, Ecclestone et Mosley ont préparé d'autres propositions: - la réduction des essais privés, qui coûtent environ 450 millions de dollars aux écuries chaque année. - la limitation des changement aérodynamiques pendant la saison. - la limitation des moteurs à un par Grand Prix. - la modification des séances de qualifications, qui s'étaleraient sur deux jours, le vendredi et le samedi, au lieu d'un seul. Lundi, Ferrari a refusé de commenter ces projets. "Il n'y a pas de proposition formelle, et nous n'avons pas de commentaire à faire là-dessus", a déclaré son porte-parole, Luca Colajanni. Avec leur projet, Mosley et Ecclestone sont certains de se heurter à la résistance des écuries à gros budget comme Ferrari, Williams et McLaren. «Nous devons améliorer le spectacle et réduire les coûts si nous voulons que les écuries et ce sport survivent. Le problème, c'est que les coûts ont augmenté tandis que les revenus ont baissé. Et maintenant les télévisions veulent payer moins parce que les audiences sont à la baisse."