«Il n'y a pas de plus noble que le sport pour véhiculer des messages de sensibilisation aux jeunes enfants», déclare fièrement Fatima Aouam, ancienne athlète et ex-championne internationale, actuellement secrétaire générale de la fondation «Jet Energy». Il s'agit d'une association dont le but est de venir en aide des enfants défavorisés, mais aussi de sensibiliser les générations futures sur divers sujets comme la santé ou encore les droits de l'enfant. Ambassadrice bénévole de l'UNICEF, Fatima Aouam, qui a fait les beaux jours de l'athlétisme marocain, utilise toutes les casquettes dont elle dispose pour mener à bien sa nouvelle mission. La fondation «Jet Energy» organise, en fait, des courses pour enfants dans diverses régions du Royaume et mène en parallèle des actions sociales. «Nous avons commencé par la ville de Laâyoune, puis Tanger. Maintenant on est Agadir pour préparer une autre course. Après on organisera une course à Casablanca avant de finir à Marrakech», explique Mme.Aouam. Durant chaque étape, cette association choisit un thème de sensibilisation. Des thèmes comme «L'hygiène et la santé», «La lutte contre l'abondant scolaire», ou encore «La lutte contre le sida» qui est d'ailleurs le thème de la course qui aura lieu le 15 juillet à Agadir. «Bien que venir en aide des enfants en situation difficile reste l'une de nos principales priorités, les courses qu'on organise sont, toutefois, ouvertes aux enfants issus de toutes les classes sociales», souligne Fatima Aouam. À Marrakech, les cinq premiers (garçons et filles) seront pris en charge par l'association pour pratiquer le sport tout en poursuivant leurs études. «Je veux que ces enfants prennent exemple de moi et de ne pas abandonner les études pour faire le sport. Ils doivent faire les deux à la fois. D'ailleurs, c'est le succès que j'ai eu dans le sport qui m'a poussé à poursuivre mes études», précise-t-elle. Le chemin vers la gloire pour Fatima Aouam a débuté en Italie, et plus précisément à Padova où l'ancienne championne marocaine a battu le record woman mondial du double mille. C'était en 1987. «Ce fut un moment inoubliable lorsque j'ai battu ce record mondial. Le soir même, j'ai reçu un appel téléphonique de feu SM le Roi Hassan II. Jamais, je n'oublierai ces instants. C'était tellement merveilleux que je me croyais dans un rêve», se souvient-elle. Une année plus tard, en 1988, elle a atteint la finale des 1500 mètres aux Jeux Olympiques de Séoul. Depuis, elle n'a cessé d'enchaîner les titres (meetings internationaux, championnats d'Afrique, Jeux de la francophonie…). L'athlétisme n'a pas empêché Fatima Aouam de continuer ses études dans le public avant de faire un troisième cycle en management à l'ESCAE. «J'étais une jeune fille originaire d'un quartier populaire (Hay Hassani). Je me suis battue pour en arriver là. Aujourd'hui, je veux que nos enfants, les futurs citoyens, sachent qu'avec la volonté et la persévérance tout devient possible», dit-elle.