Un troisième trimestre «économiquement» performant. C'est ce que dévoile le Haut-commissariat au Plan dans sa dernière note d'information. Comparé à la même période de l'année dernière, la croissance économique a presque doublé à fin septembre 2015. La situation économique nationale s'articule dans ce sens autour d'un Produit intérieur brut (PIB) en volume de l'ordre de 227,6 milliards de dirhams, en progression de 4,6% par rapport au troisième trimestre 2014. En valeur, la performance s'est située autour de 6,77% pour un montant global de 245,46 milliards de dirhams contre 230,08 milliards de dirhams l'année précédente. «Cette évolution est le résultat d'une forte augmentation de l'activité agricole et d'un rythme d'accroissement modéré des activités non agricoles», explique le département d'Ahmed Lahlimi. En effet, le secteur primaire en volume est passé d'une baisse de 3,3% à fin septembre 2014 pour atteindre un pic de 15,2% au troisième trimestre 2015. Le volume généré dans ce sens est de 31,25 milliards de dirhams. La performance du secteur primaire est tirée principalement par le redressement de l'activité agricole qui a atteint une croissance de 15,9% contre un repli de 3,5%. Il en est de même pour la pêche dont le rendement s'est consolidé de 7,6% contre une baisse de 0,8%. Un léger ralentissement a été constaté au niveau du secteur non agricole. Le secteur secondaire comprenant également la pêche a progressé de 1,6% au troisième trimestre 2015 contre 1,7% la même période de l'année précédente. La valeur ajoutée à fin septembre s'est établie autour de 161,85 milliards de dirhams contre 163,16 milliards de dirhams une année auparavant. Cette timide évolution revient à la hausse de la valeur ajoutée de certaines activités dont l'électricité et l'eau (5,8%), les industries de transformation (0,9%), l'industrie d'extraction (1%) et le BTP (0,3%). Tertiaire : Bonne tenue de l'ensemble des activités Le secteur tertiaire a vu sa croissance inchangée au troisième trimestre 2015. La progression évaluée est de 1,9%, identique à celle enregistrée au même trimestre 2014. Le Haut-commissariat au Plan indique par ailleurs que toutes les composantes de ce secteur ont dégagé des croissances positives. A titre d'exemple : les services de l'éducation, de la santé et de l'action sociale se sont améliorés de 1,5% contre 0,8% l'année précédente. Leur valeur ajoutée est passée de 28,68 milliards de dirhams à 33,99 milliards de dirhams à fin septembre 2015. Les services rendus aux ménages et aux entreprises se sont établis à 25,94 milliards de dirhams grimpant de 2,7% au lieu de 2,2% au troisième trimestre 2014.
La demande intérieure et les échanges tirent la croissance A cet égard, la demande intérieure a ainsi contribué pour 2,8 points à la croissance du PIB au lieu de 0,2 point le troisième trimestre 2014. Les échanges extérieurs de biens et services, de leur côté, ont dégagé une contribution positive à la croissance, se situant à 1,8 point au lieu de 2 points le même trimestre de l'année précédente. C'est ce que souligne le Haut-commissariat au Plan dans son analyse. Pour la même période, les dépenses de consommation finale des ménages ont grimpé au troisième trimestre se situant autour de 135,11 milliards de dirhams, en hausse de 3,3%. Ces dépenses ont contribué pour 2 points à la croissance. La consommation finale des administrations publiques s'est pour sa part rétractée de 2,1% contre une hausse de 1,5% une année auparavant. En revanche, l'investissement brut s'est amélioré pour la même période de 3,8% atteignant ainsi les 72,52 milliards de dirhams Le besoin en financement en retrait Le troisième trimestre 2015 a par ailleurs connu le fléchissement du besoin de financement de l'économie nationale. Ce recul est à attribuer à l'amélioration de l'épargne nationale conjuguée à la baisse de l'investissement brut. Ainsi, le besoin de financement s'est fortement réduit, basculant de 5,5% du PIB à 1% au troisième trimestre. Il s'est donc établi à 68,55 milliards de dirhams contre 69,22 milliards de dirhams observés à fin septembre 2014. L'épargne nationale a atteint, à cet effet, 66 milliards de dirhams contre 56,51 milliards de dirhams à la même période de 2014. Le revenu national brut s'est situé autour de 260,52 milliards de dirhams contre 244,67 milliards de dirhams.