L'économie nationale a connu une décadence au deuxième trimestre de l'année 2014. Contrairement à ce qui a été observé à la même période de l'année précédente, le rythme de croissance de l'économie nationale a fléchi, passant ainsi de 5 à 2,3 % au deuxième trimestre de l'année. Un repli tiré principalement par le ralentissement de l'activité agricole et du développement modéré de l'activité non agricole, ainsi que de l'augmentation de 3,7 % des impôts sur les produits nets des subventions. Ce sont ainsi les grandes lignes de la récente note d'information du Haut-Commissariat au Plan relative à la situation économique au deuxième trimestre de l'année en cours. Les comptes nationaux pour cette période font état d'un Produit intérieur brut (PIB) en volume de 182,91 milliards de dirhams contre 178,73 milliards de dirhams une année auparavant. Le PIB au prix courant se situe, pour sa part, autour de 225,54 milliards de dirhams affichant une variation de 3,2 % par rapport au deuxième trimestre 2013. Cette amélioration a contribué à la hausse du niveau général des prix dont la ventilation est évaluée à 0,9 % au deuxième trimestre de l'année. La valeur ajoutée globale a affiché pour sa part une hausse de 2,2% contre une augmentation de 4,9% de la même période de l'année. Activité non agricole : Plus de 130 milliards au 2ème trimestre L'activité non agricole continue de sauver la mise. Le secteur secondaire s'est amélioré de 2,1 % au 2ème trimestre contre 0,5 % une année auparavant. Cette progression a généré une valeur de 130,61 milliards de dirhams. Les facteurs de cette amélioration reviennent, selon le département d'Ahmed Lahlimi, à la bonne tenue de l'industrie d'extraction. Cette dernière a enregistré une progression trimestrielle de 6,8% pour une valeur de 3,4 milliards de dirhams. Le secteur de l'électricité et eau est passé pour sa part d'une baisse de 1,1 % à une progression de 5 % au titre du 2ème trimestre de l'année générant ainsi 6 milliards de dirhams. Les industries de transformation se sont améliorées de 1,3 contre une nette évolution du secteur du BTP qui est passé d'une baisse de 1,3 % à une hausse de 0,2 % au deuxième trimestre de l'année. Le secteur primaire, en revanche, poursuit son ralentissement. Après une croissance estimée à 19,8 % au deuxième trimestre 2013, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume fléchit de 2%. L'activité agricole a donc baissé de 2,6% contre une baisse de 20,2% observée au même trimestre de l'année précédente. Le secteur est donc passé d'une valeur de 29,23 milliards de dirhams à 28,48 milliards de dirhams au deuxième trimestre. Le secteur de la pêche a, par ailleurs, affiché une moindre augmentation grimpant ainsi de 7,1 contre une hausse de 15% à la même période de l'année 2013. Le secteur tertiaire a, quant à lui, affiché le même taux de progression que l'année dernière (3,5 %), avec une croissance positive de toutes ses composantes. Pic des dépenses des ménages La croissance économique continue d'être tirée par la demande intérieure. Cette dernière s'est accrue de 1,7 % au deuxième trimestre de l'année, contribuant ainsi de 0,4 point à la croissance nationale. Ledit trimestre a connu une dépense de consommation finale des ménages de l'ordre de 104,97 milliards de dirhams, en amélioration de 2,7 % par rapport au même trimestre 2013. La contribution des ménages à la croissance est passée de 1,9 point à 1,6 point au deuxième trimestre. Les administrations publiques ont atteint une consommation finale de 30,4 milliards de dirhams grimpant ainsi de 2,9%. En contrepartie, l'investissement brut s'est replié de 0,7% contre 0,9% la même période, soit une contribution négative de 1,7 point à la croissance nationale. Le besoin de financement s'atténue Le deuxième trimestre 2014 a été marqué par le recul du besoin de financement. Le besoin de financement de l'économie nationale s'est réduit, donc, en passant de 9,2 % du PIB à 4,2 %. Le revenu national brut disponible a progressé de 5,9 % au lieu de 7 % observé au même trimestre de l'année précédente. Au prix courant, le revenu brut est passé en une année de 227,4 milliards de dirhams à 240,75 milliards de dirhams. Par ailleurs, l'épargne nationale a, augmenté de 28,6 % du PIB, soit une valeur de 64,41 milliards de dirhams.