Pour échapper à ses nombreux créanciers, Azzedine Lakhouaja mise désormais sur le redressement judiciaire. Une logique qui, si elle aboutissait, serait une catastrophe pour les banques. C'est la dernière manœuvre de Azzedine Lakhouaja :il s'agrippe désormais au redressement judiciaire de l'hôtel Palais des Roses d'Agadir pour traîner l'affaire l'opposant à ses créanciers et gagner du temps. Si cette logique aboutissait, ce serait une catastrophe pour les banques, les fournisseurs impayés et les multiples sociétés en procès avec l'homme d'affaires marocain dont la réputation souffre aujourd'hui de plusieurs litiges et procès. Pour rappel, Cheikh Saleh Kamel a adressé une lettre à son «associé» le 27 mars dernier qui en dit long sur l'état de leurs relations. Dans l'entretien que celui-ci nous a accordé, paru dans le numéro d'ALM du 1er avril 2004, le promoteur de Dallah Al Baraka accusait son «associé», d'abus de prérogatives . « Cela fait plusieurs années, déclarait-il, que nous nous sommes associés avec Azeddine Lakhouaja dans la construction de l'hôtel Palais des Roses. Pour cela, nous lui avons conféré toutes les prérogatives qu'il a demandées, à condition que le montant de l'investissement ne dépasse pas les 20 millions de dollars US ( près 20 millions de Dhs). En outre, nous lui avons apporté toute notre assistance et témoigné notre confiance, étant donné qu'il est un enfant du pays. Or, cet homme a abusé de ses prérogatives et piégé beaucoup de monde avec lui. Et puis, il nous a caché énormément de choses, puisque nous avons été étonnés d'apprendre que le montant de l'investissement de l'hôtel Palais des Roses a atteint, selon certaines estimations, plus de 40 millions de dollars US. M. Lakhouaja continue toujours à dissimuler les données financières concernant le projet ». Cheikh Saleh Kamel s'est retiré de Vital Centre International suite aux «préjudices » créés par Lakhouaja. Rappelons que le même Lakhouaja aurait tenté dernièrement de vendre l'hôtel le Palais des Roses ,entre autres, au groupe Abou El Jadail. Actuellement, il serait en négociations poussées avec Tarik Al Otaïba – hommes d'affaires émirati-. D'après ceux qui suivent de près ces péripéties, il s'agit juste de manœuvres participant de la même logique du gain de temps. Par ailleurs, tout porte à croire que Al-Otaïba, propriétaire de Liwa Groupe International, apparemment peu au fait de la situation réelle du Palais des Roses International, se détournera à son tour de Lakhouaja quand il connaîtra le fond du dossier. En attendant, les litiges opposant Lakhouaja à nombre de protagonistes prennent de plus en plus d'ampleur. La situation sociale de l'hôtel est catastrophique. En effet, les employés n'ont pas perçu leurs salaires depuis deux mois. Signalons que Lakhouaja rencontre les mêmes problèmes d'impayés en Tunisie où d'après certaines sources, il serait persona non grata. Pour rappel, suite à l'ordre du Tribunal et aux plaintes des fournisseurs, des saisies ont été effectuées sur les comptes bancaires du Palais des Roses International et Helios International (société appartenant aussi à Lakhouaja). Parallèlement, une autre saisie a été effectuée auprès des agences de voyages et tours opérateurs pour que les règlements ne se fassent plus au profit de Helios International et du Palais des Roses International mais au profit des créanciers.