Facilement, à l'instar de toutes les relations virtuelles, ils se sont retrouvés familiarisés comme s'ils se connaissaient depuis belle lurette. Et comme on pouvait le prévoir, ils se sont déclaré leur flamme même s'ils ne se sont jamais rencontrés. Nous sommes à Kénitra, la ville qui a vu la naissance de cette jeune institutrice d'une école privée et ce jeune employé dans une société de transport en commun. Le rêve de fonder un foyer ne quittait jamais cette jeune fille et le fait de se retrouver un jour vieille fille constituait une véritable hantise. Elle croyait que le tchat pouvait lui faciliter la tâche, surtout qu'elle a entendu que des filles ont eu des expériences similaires qui ont abouti au mariage. Chose qui l'a encouragée à tenter sa chance. La conversation avec son ami virtuel devenait une habitude difficile à rater. Ils ont parlé de tout, même de leur avenir au point qu'elle a accepté de le rencontrer. Et la relation qui était virtuelle est devenue réelle. Lors de leur première rencontre dans un café de la ville, il lui a promis monts et merveilles au point qu'elle attendait impatiemment une autre rencontre. Quand ils se sont rencontrés pour la deuxième fois, il lui a proposé de se rendre à un café plus calme, mais qui nécessite le déplacement à bord d'un petit taxi. Effectivement, il a demandé au chauffeur de les conduire au quartier Wrida. En y arrivant, ils sont descendus du petit taxi. Et pas moins d'une cinquantaine de mètres, elle fut surprise par son compagnon qui lui a mis un couteau sous l'aisselle gauche et l'a sollicitée de l'accompagner sans piper mot. Perturbée, elle lui a cédé. Il l'a conduite à l'intérieur d'une chambre qu'il louait avec voisins célibataires. Il l'a violée avant de la jeter en dehors de chez lui. En effet, elle a gardé son secret sans le dévoiler à personne, même à sa mère. Seulement, quelques jours plus tard, il lui a téléphoné pour lui demander une somme de 800 DH et en cas de refus il publierait des vidéos compromettantes d'elle. Cédant au chantage, elle lui a versé les 800 DH, puis 1.000 DH, mais elle n'a pas pu lui remettre une somme de 3.000 qu'il lui a demandée la dernière fois. C'est la raison pour laquelle elle a fini par porter plainte auprès de la police de la ville. Une enquête minutieuse a été diligentée et a été soldée par l'arrestation de cet employé d'une société de transport en commun qui a craché le morceau. Il a avoué qu'il n'en était pas à son coup d'essai puisqu'il a fait d'autres victimes. La perquisition effectuée dans sa chambre a permis aux enquêteurs de saisir une caméra qu'il cachait sans attirer l'attention de ses victimes pour les filmer et les faire chanter en les menaçant de publier des séquences de vidéos. Le mis en cause a été traduit, dernièrement, devant la chambre criminelle près la Cour d'appel de Kénitra poursuivi pour séquestration, viol, vol et enregistrement de séquences érotiques et menace de les publier sur la Toile.