Le football national a subi samedi dernier un autre coup de boutoir. Un de plus et certainement celui qui donne le diagnostic le plus accablant d'un sport en état de maladie avancé. Le Raja de Beni Mellal (RBM) qui devait affronter les FAR pour le compte de la 22e journée ne s'est pas déplacé à Rabat. Autrement, les Mellalis ont déclaré forfait. Le football national a subi samedi dernier un autre coup de boutoir. Un de plus et certainement celui qui donne le diagnostic le plus accablant d'un sport en état de maladie avancé. Le Raja de Beni Mellal (RBM) qui devait affronter les FAR pour le compte de la 22e journée ne s'est pas déplacé à Rabat. Autrement, les Mellalis ont déclaré forfait. En 2002, c'est tout simplement une honte qui ternit terriblement l'image de notre football et affecte nos ambitions d'organiser la coupe du monde . En l'an 2002,aussi, ce retrait du RBM est une énième gifle à ce bureau fantoche de cette entité fictive censée diriger le championnat national : le GNF. Pourtant cette instance connaît les difficultés financières aiguës que subit cette équipe depuis le début de la saison. Pis encore, le GNF a été averti dès vendredi de la décision des dirigeants du RBM de déposer les armes. Mais les responsables du Groupement se sont avérés incapables de faire revenir les Mellalis sur leur décision bien qu'ils endossent une grande part de responsabilité dans cette affaire. Le GNF doit en effet près de 41 millions de centimes au RBM qui n'en a reçu que 6 millions après son dernier SOS. Or cette équipe qui est pratiquement condamnée à la relégation évolue avec des joueurs qui n'ont plus perçu leurs primes depuis des mois. En 22 matchs, le RBM ne compte que huit points, une caisse vide et se déplace chaque semaine pour jouer sur un terrain neutre. La déprime est telle que les joueurs ont observé un sit-in devant le siège de la municipalité de Beni Mellal pour revendiquer leurs dûs. Il ne manquait que la grève de faim, comme celle des diplômés chômeurs pour que le GNF daigne intervenir. Il n'a pas daigné . le RBM a déposé le bilan et son retrait risque de fausser tout le championnat qu'Aouzal, Gartili et Naciri sont censés gérer. Ils gèrent bien le forfait et la nullité en se moquant éperdument de l'opinion publique, de la presse et du ministère de tutelle. En fait le forfait de l'équipe de Beni Mellal n'est que la conséquence logique d'un système amateur. Géré par des amateurs insouciants jusqu'à oublier que la déconfiture du RBM est un forfait du GNF avant qu'il ne soit celui d'une équipe délaissée. Notre confrère et ami d'Al Mountakhab, Mustapha Badri, a bien raison d'écrire, que les barons du GNF et de la FRMF ont vaincu tout le monde. Ils sont vraiment très puissants. Les puissants les plus faibles qu'a connus notre football.