Plus que trois journées avant la fin de la saison en GNF II. Les langues, bonnes ou mauvaises, commencent à se délier. L'équipe du Raja de Beni Mellal, au bord de la relégation, rencontrera les trois prétendants au titre pour retrouver la cour des grands en GNFI. Plus que trois journées avant la fin de la saison en GNF II. Les langues, bonnes ou mauvaises, commencent à se délier. L'équipe du Raja de Beni Mellal, au bord de la relégation, rencontrera les trois prétendants au titre pour retrouver la cour des grands en GNFI. Ce week-end, c'est le Difaâ d'El Jadida, le premier du classement qui se déplace à Beni Mellal pour y rencontrer le Raja local. Lors de la 28ème journée, c'est au tour de l'Association sportive de Salé d'essayer de soutirer trois précieux points de son match contre le RBM. Enfin, lors de la dernière journée, c'est au tour du troisième prétendant, en l'occurrence le Mouloudia d'Oujda, de tenter de profiter de la situation du RBM. Il va sans dire que profiter de la situation du RBM peut se faire au propre comme au figuré. L'état actuel des effectifs de l'équipe mellalie et la chute vertigineuse qu'elle effectue, offrent à priori une opportunité non négligeable sur le terrain aux équipes qui se disputent le titre. Les rumeurs qui courent dans la rue et dans les milieux footbalistiques, parlent de l'autre opportunité, plus sérieuse et plus sûre. Il s'agit de «l'achat» des matchs à venir pour ne pas courir le moindre risque. C'est une vieille habitude chez certains dirigeants. Il y a quelques années, un entraîneur d'une équipe de seconde division est venu se plaindre auprès de la presse. Le président du club avait refusé de lui verser la prime d'accès en première division comme convenu. Prenant contact avec le président en question, il n'avait pas mâché ses mots en nous révélant, rire sarcastique en prime, qu'il ne devait absolument rien à cet entraîneur à part son salaire normal. Quant à une quelconque prime, le club ne devait rien au plaignant pour la simple raison que le président avait littéralement acheté tous les matchs que devait jouer son équipe à partir de la dixième journée du championnat. Plus directe comme confession, il ne peut y en avoir. Comment se sont déroulés les achats ? Personne ne peut savoir au juste. Toujours est-il que le club acheteur avait fait une bonne affaire et avait pu jouer en GNF I, le temps d'une saison durant laquelle il avait campé en dernière position jusqu'à la fin. Dans les cas similaires actuellement, il est inconcevable de voir des clubs qui peinent à payer leurs joueurs, leurs employés et n'arrivent à couvrir les frais de la saison qu'à coups de dettes, se comporter de la sorte. D'où vient subitement cet argent de la corruption qui remplit comme par enchantement une caisse aussi sèche qu'un puits au Sahara ? L'évolution du football national commence par l'abolition de ce genre de corruption. Mais apparemment, la perspective de voir décoller ce sport s'avère lointaine. Car l'évolution ne tire pas ses nouveautés du néant. Elle travaille sur ce qui existe déjà, soit qu'elle transforme un système ancien pour lui donner une fonction nouvelle, soit qu'elle combine plusieurs systèmes pour en échafauder un autre plus complexe. Plutôt rêver que d'attendre que ça change.