La vision prospective formulée, vendredi à Skhirate, par Mohamed Chrourou, laisse entendre que la profession a quand même gagné en maturité et autonomie et compte davantage sur le soutien de l'Etat pour la promotion de la politique foncière. Une indépendance accordée, selon le président de l'ordre national des ingénieurs géomètres-topographes du Maroc, qui s'exprimait lors d'un point de presse préalable au 7ème congrès national dudit ordre organisé sous le Haut patronage de SM le Roi, en vertu d'une loi qu'il a qualifiée d'«innovante». Aussi, il existe, selon lui, «une complémentarité» entre les topographes du secteur public et ceux du privé. La préoccupation formulée par M. Chrourou est susceptible de trouver sa réponse dans les propos de Mohamed Nabil Benabdallah. «La mise en place d'un cadre général d'une bonne gouvernance foncière est devenu aujourd'hui une nécessité urgente en vue de développer la politique foncière et dépasser les problématiques liées à la gestion du secteur foncier», martèle le ministre de l'habitat et de la politique de la ville en annonçant la tenue prochaine d'un colloque national autour du secteur foncier. M. Benabdellah a également mis l'accent sur la nécessité de mettre en place une politique foncière efficace à même de surmonter les contraintes juridiques et techniques du secteur. Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, qui était également de la partie, a rappelé que «le gouvernement doit, conformément aux dispositions du projet de loi de finances 2016, présenter au parlement un rapport annuel concernant l'immobilier mobilisé pour l'investissement». Pour rappel, l'Ordre national des ingénieurs géomètres-topographes du Maroc et l'Ordre national des ingénieurs géomètres experts du Sénégal ont signé, par l'occasion, une convention en matière d'échange d'information dans le domaine de l'ingénierie topographique. Ce partenariat s'inscrit dans le cadre de la coopération Sud-Sud.