Une série de règles visant à réduire les dépenses en Formule I vient d'être édictée par la FIA . Parmi ces mesures, celle de n'attribuer qu'un seul moteur par week-end à chaque pilote. Des voix contestataires se sont d'ores et déjà élevées. La Formule 1 est l'un des sports qui génèrent le plus de rentrées d'argent. Cela ne fait aucun doute ; mais ce n'est pas pour autant qu'elle est à l'abri des crises financières. L'escalade des dépenses ne cesse d'affecter négativement les budgets des grands opérateurs dans ce domaine. Un fait devant lequel la Fédération internationale automobile (FIA) a décidé de revoir les ambitions des écuries à la baisse. Ces dernières n'auront ainsi droit qu'à un seul moteur par pilote durant les week-ends de course et ce, à partir de la saison 2004. Durant les essais, une monoplace qui a le malheur de casser se retrouvera ipso facto contrainte à reculer de 10 places sur la grille de départ. Les pilotes n'échappent pas non plus à cette règle. Il suffit que l'un d'entre eux utilise la voiture de réserve pour être exposé à la même sanction. Les séances qualificatives promettent d'être riches en rebondissements. Les conséquences de ce nouveau règlement devraient être étudiées au fil du temps. Mais ce qui semble désormais certain c'est que les ingénieurs vont devoir s'échiner à élaborer des moteurs aussi fiables que performants. Eddie Irvine, premier des pilotes à réagir sur ce point, a déclenché d'entrée la sonnette d'alarme. «La F1 est un sport. Ce n'est pas Hollywood, s'est emporté l'Irlandais sur les ondes d'une radio européenne. «Nous devons essayer de produire le meilleur spectacle possible. Mais sans devenir une usine pour autant. Et le pilote de Jaguar de conclure : Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas fixer une limite à trois moteurs : un pour le vendredi, un pour le samedi, un pour le dimanche. On casse de toute façon beaucoup plus de moteurs en essais privés que lors des courses», a argué Irvine en guise de conclusion. En dehors du raz-de-marée contestataire que cette mesure est en train de provoquer chez les pilotes, d'autres décisions ont également fait l'objet d'un vote positif de la part de la FIA. Ainsi, sur un plan plus purement sportif, les commissaires de course ont vu leur pouvoir étendu jusqu'à la possibilité d'obliger un pilote impliqué dans un accident à reculer de 10 places en fonction de sa position sur la grille lors du grand prix suivant. Cette mesure drastique prendra effet dès la prochaine course au Brésil. De même, le Grand prix d'Interlagos verra l'application immédiate de la règle suivante : une monoplace n'ayant pu s'élancer par ses propres moyens 30 secondes après le départ du tour de formation sera contrainte de partir des stands. Enfin, l'utilisation du système de protection du cou et de la tête (HANS) sera obligatoire dans les épreuves du Championnat du monde de Formule 1 à partir du 1er janvier 2003 dans la mesure où la FIA peut garantir qu'aucun pilote ne sera pénalisé par cette pratique.