Les candidats aux élections du 4 septembre 2015 sont appelés à rendre des comptes sur les dépenses de leurs compagnes électorales. En effet, le ministre de l'intérieur invite les candidats aux élections des conseils des communes et des régions à déposer auprès de la Cour des comptes ou des cours régionales des comptes, un inventaire des dépenses électorales relatives à leurs candidatures, accompagné d'un tableau détaillé des sources de financement de ces dépenses et des documents justificatifs. Dans un communiqué, le ministre invite également les mandataires des listes et les candidats aux élections des Assemblées préfectorales et provinciales à déposer les mêmes documents, avant le 18 octobre, auprès de la Cour des comptes ou des cours régionales des comptes. Pour rappel, les lois électorales en vigueur fixe le plafond des dépenses engagées par les candidats lors des campagnes électorales à 300.000 dirhams (DH) pour chaque candidat et candidate, pour l'élection des membres de la chambre des conseillers, à 150.000 DH pour l'élection des membres des conseils des régions, à 50.000 DH pour l'élection des membres des conseils préfectoraux et provinciaux et à 60.000 DH pour l'élection des membres des conseils des communes. A l'échelle des partis, à titre d'exemple, le Parti de la justice et du développement (PJD), leader de la majorité, et le Parti authenticité et modernité (PAM) devaient débourser chacun 30 millions de dirhams lors de la campagne électorale.
Troisième en termes de budget, le parti de l'Istiqlal (PI) avait un budget 21,5 millions de dirhams destiné à la campagne électorale. Cette enveloppe compte 7 millions de dirhams provenant des aides de l'Etat contre 14,5 millions de dirhams des fonds propres du parti. D'après les responsables de l'Istiqlal, ce budget devait être réparti entre 18 millions de dirhams d'aide directe aux candidats et 3,5 millions de dirhams d'aide logistique. Pour sa part, le Mouvement populaire (MP) avait déclaré ne disposer, pour sa campagne électorale, que du budget qui lui est alloué par l'Etat, soit une avance de 30% qui équivaut à 3,5 millions de dirhams. Ainsi toutes ces dépenses et enveloppes budgétaire de l'ensemble des candidats aux élections du 4 septembre devraient être passées au peigne fin par la cour de compte.