«Nous sommes sereins et avons confiance en la justice marocaine, ainsi qu'en l'avenir de notre groupe». L'air rassuré que le vice- président exécutif d'Ynna Holding, Omar Chaâbi, a affiché, mercredi à Casablanca, laisse voir une prémonition positive chez le groupe marocain opposé au français Fives FCB. Une confiance également exprimée par Faouzi Chaâbi. «On ne sent pas que les gens sont contre nous», a avancé le vice-président du groupe en rappelant un principe approprié. «Je ne vole pas, je me bats !», a-t-il enchaîné en rappelant que le groupe français Fives FCB était censé réaliser une cimenterie suite à un appel d'offres international lancé en 2007. Démarche du groupe français «Ils n'ont rien réalisé pour prétendre à un dédommagement! On s'est limité au problème de financement !», précise le vice-président du Groupe Ynna Holding à propos de Fives FCB qui réclame la somme de 30 millions d'euros. «S'ils avaient fait l'usine à 150 millions d'euros, leur bénéfice serait de 7 millions d'euros», ajoute Faouzi Chaâbi dont le groupe compte environ 68 ans de business au Maroc. Stade de l'affaire Pour l'heure, l'affaire, est selon le vice-président, en 2ème appel à la Cassation. «On refuse de parler en respect à la justice», a-t-il tempéré en précisant que la sortie médiatique du groupe est justifiée par les interrogations formulées sans cesse par les médias par voie téléphonique. Pour rappel, ledit stade est atteint suite à la victoire du groupe marocain en première instance. Ce sur quoi Fives FCB a interjeté appel qu'il a remporté. C'est ainsi que l'affaire est arrivée à la Cassation. Rappel des faits Suite audit appel d'offres, Ynna Asment signe en 2007 une convention d'investissement avec le Maroc. En 2008, Ynna Asment choisit le fournisseur français Fives FCB pour la réalisation d'une cimenterie en signant un contrat. Aujourd'hui, le groupe français réclame un dédommagement de plus de 19.487.200 euros avec intérêts à 5% à compter du 31 juillet 2009 jusqu'au paiement complet. Pour rappel, un arbitrage a eu lieu en Suisse en décembre 2009, suivi d'une exequatur au Maroc. Entre-temps, la défense de la partie adverse adresse, le 4 juillet 2015, une lettre à la Cour de cassation au nom de son client Fives FCB attestant que le courrier de notification de cassation reçu par son client en France est vide. «Jamais on a imaginé en arriver là!», a indiqué Omar Chaâbi qui a rappelé la tenue de «plein de réunions à l'amiable. Mais ils ne sont jamais venus avec des solutions logiques». Les saisies désirées par Fives FCB «Ce qui nous a fait mal c'est ce qui s'est passé à la SNEP. Quand on veut saisir, on discute aux personnes», avance Faouzi Chaâbi qui évoque également Aswak Assalam. «Cela nous a coûté très cher de par la rétention par les fournisseurs», a-t-il enchaîné en précisant que «le foncier n'appartient pas à Aswak Assalam».