Cet appel a été lancé à l'occasion de la journée mondiale contre les hépatites et à l'heure où le Maroc se réjouit du lancement d'une version générique du Sofosbuvir, un traitement révolutionnaire contre l'hépatite C. Commercialisé par le laboratoire américain Gilead à des montants exorbitants qui oscillent entre 58.000 et 65.000 euros la cure, le Sofosbuvir était jusqu'à présent hors de portée pour le Maroc. Le lancement du générique qui sera commercialisé à 9.000 DH la cure constitue une avancée de taille et un nouvel espoir pour les patients. Cela dit, la disponibilité du traitement pour les patients co-infectés par le VIH et le virus de l'hépatite C constitue un réel problème. Certes, le ministère de la santé avait précisé que le traitement serait intégralement pris en charge par l'AMO et le RAMED. Mais qu'en est-il des patients ne bénéficiant d'aucune couverture médicale ? L'ALCS et le Collectif estiment que le ministère de tutelle doit cibler en priorité les populations co-infectées par le VIH-VHC et leur fournir le traitement gratuitement. «Le traitement doit leur être fourni gratuitement, sans aucune condition de forme, pour ne pas déconstruire tous les efforts de prise en charge de l'infection à VIH au Maroc», estiment-ils. Rappelons que le Maroc connaît une prévalence relativement élevée d'hépatite C dans la population générale (1,6%). Ce taux atteint des niveaux bien plus élevés chez les personnes vivant avec le VIH avec 5,5%. Les usagers de drogues par voie intraveineuse sont de loin les plus touchés par la maladie.