Un échec cuisant pour la FDT et l'ODT aux élections professionnelles relatives aux secteurs public, privé et des mines. Ces deux représentativités syndicales n'ont respectivement obtenu que 3,83 et 1,84% des sièges alors que le seuil est de 6%. Ces nombres minimes, révélés lors d'une conférence de presse tenue mercredi soir à Rabat en présence de Mohamed Moubdii et du secrétaire général du ministère de l'énergie et des mines, sont susceptibles d'être expliqués par les scissions survenues dans ces deux syndicats. A ce propos, Abdesslam Seddiki, ministre de l'emploi et des affaires sociales, a indiqué: «Chaque syndicat s'est présenté aux élections en son nom». Par contre, ce sont les sans appartenance syndicale (SAS) qui ont raflé 49,79% des sièges, soit 17.399 délégués. Ils sont suivis de l'UMT qui est représentée par 6.175 délégués, soit 17,67%, et la CDT disposant de 3.240 représentants, soit 9,27%. A leur tour, l'UGTM et l'UNTM figurent dans le palmarès. Elles ont respectivement obtenu 7,57% des sièges occupés par 2.644 délégués et 7,36%, soit 2.572 représentants. Cependant, lesdites élections se sont déroulées au moment où les commissions paritaires dans le secteur public sont régies par le Dahir du 24 février 1958. «Nous sommes censés réviser les lois», a estimé le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration. Mohamed Moubdii, qui présentait également les résultats des élections professionnelles du secteur public, n'a pas manqué d'encourager le sexe féminin à s'y présenter. «Nous aspirons à l'augmentation du taux de participation des femmes afin que celui-ci reflète l'adhésion des femmes à de telles échéances», a-t-il enchaîné en rappelant que la participation des femmes fonctionnaires aux élections professionnelles était de 23%. Le nombre des candidates est passé quand même de 3.965 en 2009 à 5.349 en 2015, soit un taux de 34% et une augmentation de 19 à 21%. En ce qui concerne les commissions administratives lors de ces élections, elles sont de 1.924. Au niveau central, leur chiffre se situe à 289 (15%) et au niveau des préfectures, elles sont de 1.635 (88%). «Ces taux reflètent la tendance des administrations à créer des commissions au niveau des préfectures», a explicité le délégué auprès du chef de gouvernement chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration. Quant au secteur des mines, il a été représenté, selon le secrétaire général de la tutelle qui a représenté Abdelkader Amara lors de la conférence, par 50% des employés. Aussi, le nombre des commissions est passé de 16 à 23 de par l'adhésion de plusieurs entreprises minières. De surcroît, les élections professionnelles dans le cadre du secteur minier ont été marquées, selon l'interlocuteur, par «la participation des femmes pour la première fois». Ceci étant, ces élections professionnelles se distinguent, selon M. Seddiki, qui a précisé qu'elles se sont vues débloquer un budget de 17 millions de dirhams, par deux caractéristiques. Il s'agit des premières échéances organisées dans le cadre de la Constitution de 2011 et ce sont les deuxièmes élections réalisées dans le cadre du code du travail de 2004. Résultats des élections des représentants des fonctionnaires Selon les résultats des élections des représentants des fonctionnaires au sein des commissions administratives paritaires dans les administrations publiques, les collectivités territoriales et les établissements publics, jusqu'au 24 juin, présentés par Mohamed Moubdii, les non-affiliés arrivent en tête avec 2.528 sièges (28,67%). Ils sont suivis de l'UMT (2.176/24,68%), de la CDT (1.297/14,71 %), de la FDT (810/9,19 %), de l'UGTM (685/7,77%), de l'UNTM (647/7,34%), de l'ODT (300/3,40%) et d'autres syndicats (323). D'autres syndicats ont respectivement obtenu : 18 sièges (Confédération nationale du travail/CNT), 11 sièges (Syndicat populaire des salariés), 9 sièges (Confédération générale du travail/CGT), 7 sièges (Union des travailleurs marocains/UTM), 4 sièges (Union générale démocratique des travailleurs/UGDT) et 2 sièges (Confédération générale des travailleurs du Maroc/CGTM).