La prévision avancée, mercredi à Rabat, à propos de l'impact du changement climatique sur les ressources en eau est inquiétante, étant donné que le capital d'eau par habitant est inférieur à 500m3/an/hab. Un détail parmi tant d'autres expliqués lors d'une journée d'information marquée par la présence de Hakima El Hiti et consacrée aux membres de la commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement relevant de la Chambre des représentants. Outre l'impact du changement climatique sur les ressources en eau, ce fléau touche d'autres secteurs primordiaux, à l'instar de l'agriculture. Ainsi, ce phénomène aurait pour conséquence un accroissement des besoins en eau des cultures irriguées compris entre 7 et 12%, ainsi qu'une réduction des rendements des céréales de 10% en année normale et de 50% en année sèche à l'horizon 2080. L'impact sur la forêt n'est pas en reste puisque ledit phénomène favorisera l'extension de la désertification et le déplacement des peuplements végétaux vers le nord à la recherche de la fraîcheur et de l'humidité. Aussi, le changement climatique touche le littoral et a comme conséquence la submersion marine et l'érosion de la ligne de rivage, comme il menace de détérioration des ressources naturelles et des infrastructures entre autres. En plus du changement climatique, cette journée d'information a été l'occasion d'aborder la situation actuelle et l'évolution des émissions des gaz à effet de serre. Dans ce sens, le Maroc se penche sur un projet relatif à la mise en œuvre de 49 mesures d'atténuation, les secteurs concernés étant l'énergie, le transport, l'habitat, le secteur tertiaire, l'agriculture, l'industrie, les forêts et les déchets. L'ambition est de procéder à une réduction cumulée des émissions de gaz à effet de serre sur la période 2020/2030 de 425 millions de T E-CO2, soit environ 27% des émissions cumulées. Le tout d'un coût de 2,28 milliards de dollars américains par an. De surcroît, le même événement a été l'occasion de traiter de l'évolution des négociations pour aboutir à un nouvel accord relatif au climat. Il a également été question de participation du Maroc à la 21ème conférence des parties et l'organisation du Maroc de la 22ème conférence des parties à la convention prévue en décembre 2016.