«Nous sommes tous concernés, personne n'est à l'abri !». C'est sous ce slogan que l'association Reins lance sa campagne de sensibilisation pour le don et la greffe d'organes au Maroc. Le débat est ouvert encore une fois sur l'une des plus importantes problématiques du secteur de la santé. Une inscription collective sur le registre de don d'organe est prévue ce vendredi au tribunal de première instance de Casablanca. L'invitation est donc ouverte à toute personne désirant faire un don d'organe. En effet, le Maroc n'arrive toujours pas à rattraper son retard en termes de greffe d'organes, notamment la greffe rénale dont le besoin reste énorme au Maroc. L'association «Reins», présidée par le professeur Amal Bourquia, établit un constat des faits. «Chaque jour, des hommes, des femmes et des enfants meurent parce qu'ils n'ont pas pu être transplantés au moment opportun. Ils quittent ce monde alors que la médecine aurait été en mesure de les sauver. La greffe de rein est obligatoire, notamment pour les enfants. Elle reste toutefois meilleure que le maintien en vie en dialyse chronique», indique la néphrologue lors d'un point de presse tenu, mercredi 15 avril, à Casablanca, interpellant ainsi les décideurs et les ministères de tutelle sur la délicatesse de la situation. Le professeur Bourquia précise, à cet égard, que «le développement de la greffe d'organes au Maroc ne surviendra jamais sans un réel engagement de notre société».
La campagne de sensibilisation au don et à la greffe d'organe, initiée par l'association Reins, vulgarisera ce moyen thérapeutique auprès des citoyens et les aidera à réfléchir à ce geste de solidarité. L'objectif étant de les encourager à faire don de leur organe pour sauver des vies. Selon le professeur Bourquia, «ce débat national s'adresse non seulement au citoyen marocain mais se fixe aussi comme objectif l'adhésion de la société civile et la sensibilisation des décideurs politiques et des ministères de tutelle». Ainsi, la sensibilisation autour des greffes d'organes vise à sensibiliser les professionnels de santé à expliquer les conditions du don pour accompagner les familles dans leur choix. La campagne traduira, en effet, l'engagement des intervenants, impliqués dans les chaînes de greffe, à promouvoir une culture de don et de solidarité axée. Elle assure par ailleurs des informations qui permettent d'exercer un choix libre et éclairé. En marge de la campagne de sensibilisation, une pétition a été lancée en vue de faire évoluer le don et la greffe d'organes au Maroc. Cette requête est soutenue par de nombreuses associations, acteurs de la santé, personnalités du monde associatif et médias.