La marque, dans toutes ses dimensions, constitue une richesse immatérielle non négligeable. C'est ce qui a été souligné, jeudi, lors d'un séminaire organisé par l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC). La rencontre à laquelle ont pris part des chercheurs nationaux et internationaux met le point sur la contribution de la propriété industrielle en tant qu'actif immatériel au service de la croissance des entreprises. Dans une ère de consommation, la notoriété de la marque et l'engouement que l'on lui porte sont des valeurs mesurables. «Quand l'entreprise est détentrice d'une marque connue et reconnue, les aléas du marché seront évidemment beaucoup moins forts que pour une société qui n'en dispose pas. La marque stabilise la cotation de la valeur aussi bien en termes de création de richesse que de son exportation», souligne à ALM Ahmed Rahhou, en sa qualité de membre du Conseil économique, social et environnemental. Interrogé sur l'approche préconisée pour évaluer l'impact d'une marque , M. Rahhou évoque, entre autres, l'investissement, l'innovation ainsi que la recherche et développement. Des facteurs qui renforcent la confiance établie avec les consommateurs et pérennise, en contrepartie, l'entreprise. Dans cette logique de durabilité, M. Rahhou invite les entreprises marocaines à s'inscrire dans cette course vers la distinction, en adoptant une stratégie dédiée aux marques en vue d'assurer leur visibilité sur le marché national et international. Même son de cloche pour le Groupement des annonceurs du Maroc (GAM). Son président, Mounir Jazouli plaide, quant à lui, pour un dialogue permanent entre marketeurs, financiers et dirigeants pour sensibiliser davantage aux actifs immatériels des marques. Une action qui, selon M. Jazouli, permettrait à l'ensemble des acteurs d'apprécier les entreprises à leur juste valeur. Le Maroc a connu, dernièrement, une puissante montée de marques dans le champ commercial et économique. La prise de conscience observée dans ce sens a poussé les professionnels à penser un nouveau concept d'identification orienté «marque». L'émergence de nouvelles signatures a été couronnée par l'amélioration du classement du Maroc au niveau mondial. Se référant au Global Innovation Index, le Royaume est classé 22ème en termes de marques rapportées au PIB et 73ème en termes de brevets. «Ce positionnement signifie qu'on est sur la bonne voie. L'intérêt pour les marques est de plus en plus prononcé plaçant ainsi les dépôts de marques au niveau de l'OMPIC sur un trend haussier», conclut, pour sa part Adil Al Maliki, directeur général de l'OMPIC. Morocco Awards : 67 marques en lice Dernière ligne droite pour les Morocco Awards. La sixième édition qui se tiendra bientôt met en compétition 67 marques nationales. Une participation qui se renforce d'année en année traduisant la place qu'occupe cette compétition au niveau national. Prévue à Casablanca, la cérémonie des Morocco Awards connaîtra la remise de trois prix. Il s'agit en l'occurrence de la «Marque de l'année» qui sera octroyée suite à un classement réalisé par le cabinet Brand Finance sur 50 marques marocaines les plus valorisées. La sixième édition consacrera, également, la marque marocaine qui se développe à l'international. Un prix qui sera remis par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Le public, comme chaque année, aura son mot à dire en désignant ainsi la marque la plus appréciée par les consommateurs marocains. Autre nouveauté des Morocco Awards 2015, le lancement d'un concours «Made In Morocco» auquel prendront part quatre écoles marocaines, en l'occurrence l'Ecole Mohammadia d'ingénieurs, Art'Com de Rabat et Casablanca, l'Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech et Casa Moda Academy. Le jury des Morocco Awards, présidé par Ahmed Rahhou, désignera ainsi la création qui aura été reconnue comme symbolisant le mieux le Made in Morocco.