Si certaines fondations engagées dans le domaine artistique s'intéressent, entre autres, aux beaux-arts, celle pour les arts, la culture et le patrimoine relevant du groupe Crédit Agricole du Maroc a un autre centre d'intérêt. «Ce qui nous caractérise par rapport à d'autres fondations, c'est la sauvegarde du patrimoine», a précisé, lundi à Rabat, Karima Boulahya Mezouar, responsable des arts et du patrimoine au Crédit Agricole du Maroc, lors de l'avant-première de l'exposition «La poterie du nord du Maroc». Un événement dont le vernissage a eu lieu mardi et qui sera ouvert aujourd'hui au public, s'étale jusqu'à la mi-mai. Ce qui fait également la particularité de cette exposition, organisée en partenariat avec l'association Terre des femmes, c'est qu'elle est réalisée par des femmes potières issues des différentes régions du Royaume, notamment le nord. «Un patrimoine à sauvegarder!», a avancé la responsable des arts et du patrimoine au Crédit Agricole du Maroc, qui a également donné l'exemple du tapis marocain qui n'a plus que cinq ans pour disparaître. Par l'occasion, Mme Mezouar s'est exprimée sur la volonté de la fondation relevant de la banque du Crédit Agricole du Maroc d'aider et contribuer à de tels projets abondant dans le sens de la sauvegarde du patrimoine. Pour rappel, la fondation pour les arts, la culture et le patrimoine existe depuis huit ans. Ceci étant, «La poterie du nord du Maroc» tombe à point nommé puisqu'elle coïncide avec le mois au cours duquel la femme célèbre sa journée. C'est aussi une exposition exceptionnelle du moment que les femmes du nord sont plus connues pour le tissage. Or le tour de l'exposition dévoile une nouvelle facette cachée du beau sexe. D'autant plus que cette poterie féminine à base de glaise dans ses différentes formes n'existe, plus qu'au Maroc selon les initiateurs notamment dans le Rif et la région de Larache. Pour l'heure, il s'agit, selon eux, de transmettre ce savoir-faire séculaire aux générations futures. «L'objectif recherché par Terres de femmes est d'essayer de faire en sorte que cette poterie soit transmise aux jeunes filles», a indiqué le secrétaire général de cette association qui existe depuis une dizaine d'années. Le point de vue de Jean Lanclos a également été partagé par la présidente de ladite structure. «Nous essayons d'encourager les jeunes à emboîter le pas à leur mère», a avancé Zineb Lehmam qui a précisé que cette poterie est, à son tour, une industrie.