Bonne nouvelle pour Casablanca Finance City (CFC). Le premier classement GFCI (Global Financial Centres Index) de l'année 2015 vient de tomber, et situe la place financière casablancaise à la 42ème position. CFC a ainsi progressé de neuf rangs par rapport au classement précédent daté de septembre 2014, sa note a, elle, augmenté de 10 points. «L'Afrique est chaude, voire surchauffée», note le rapport. Casablanca est pourtant le seul centre financier africain, avec Johannesburg, à figurer sur le classement. Dans la région Moyen-Orient et Afrique, Casablanca se situe à la 7ème place. Les centres financiers des pays du Golfe monopolisent les quatre premiers rangs de la région, occupés par Riyad, Doha, Dubaï et Abu Dhabi. Ils sont suivis de Tel-Aviv, Johannesburg puis Casablanca. Cette avancée est d'autant plus significative que la place casablancaise n'en est qu'à ses premiers pas parmi les grands de la finance. Elle n'a, en effet, intégré le classement qu'en mars 2014, date où elle se plaçait au 62ème rang. Si la position de Casablanca semble encourageante, le rapport prévoit qu'elle le soit encore plus dans les 24 prochains mois. CFC fait partie des 10 centres financiers les plus prometteurs, aux côtés de Shanghai, Séoul ou encore Gibraltar. Ces prévisions, conjuguées à la cadence élevée de progression de Casablanca sur certains indices, laissent attendre une entrée très prochaine de CFC dans le top 30 mondial, comme l'avait laissé entendre Mark Yeandle, auteur principal et co-fondateur du GFCI, en septembre dernier. L'indice où la place casablancaise affiche sa meilleure performance est celui des services professionnels où elle s'est targuée d'une progression de 11 places. Les domaines de l'assurance, de la régulation gouvernementale, des banques et de la gestion des investissements restent, eux, à parfaire. Globalement, CFC a su profiter d'un recul de certaines places européennes souffrant toujours de l'impact de la crise financière et de ses conséquences macroéconomiques. Sur le plan mondial, les cinq premières places du classement sont partagées entre trois continents. New York, London, Hong Kong, Singapour et Tokyo sont, dans cet ordre, les cinq géants de la finance mondiale. Une situation qui met en relief l'impact, toujours ressenti, de la crise financière de 2008 qui participe à déplacer les poids financiers du globe vers l'Asie. Ce classement est mis en place suite aux résultats d'un questionnaire en ligne continu adressé aux professionnels du service financier international. Ceux-ci notent les centres financiers avec lesquels ils sont les plus familiers suivant leur perception de leur compétitivité. Pour cette dernière version du GFCI, plus de 3.500 experts financiers ont répondu à près de 28.500 évaluations de centres financiers durant les 24 mois précédant décembre 2014. Créé en 2005, le GFCI a publié son premier rapport en 2007. Il en est aujourd'hui à sa 7ème édition et est mis à jour et republié régulièrement en mars et septembre de chaque année. Bourse de Casablanca et compétitivité: Perspectives radieuses… Le classement GFCI (Global Financial Centers Index) ne tarit guère de promesses dès lors que l'on parle de la compétitivité de la Bourse de Casablanca. Selon un questionnaire orchestré dans le cadre du rapport GFCI auprès d'analystes financiers du monde entier, la place financière nationale est éligible pour tenir un rôle encore plus significatif à l'avenir. Les critères permettant de jauger la compétitivité des différentes places financières reposent sur l'environnement des affaires, mais aussi sur le système fiscal, le capital humain, la réputation et les infrastructures. Parmi les places boursières les plus prometteuses on retrouve en tête de podium celle de Shanghai, talonnée par la place financière singapourienne et celle de Busan. Bonne élève, Casablanca figure en 5ème position, devançant Hong Kong et Seoul ! Dans les prochaines années, elle devrait figurer au top 30 des meilleures places financières mondiales. «Number one» en termes de réputation ! Ce qui caractérise les places financières internationales c'est bien évidemment la consistance, l'épaisseur et la liquidité de leurs marchés, mais aussi et surtout leur réputation ! Et le champion du classement GFCI en matière de réputation est la Bourse de Casablanca ! En effet, notre place financière nationale rafle la première place du top ten en termes de réputation et d'image de marque. Et ce sont les centres internationaux de rating financier qui, la lorgnant d'un bon œil, ont décidé de lui attribuer ce rang de premier de la classe. De fait, la Bourse de Casablanca arrive en tête de peloton devant celle de Busan, de Dalian et de Seoul. La Bourse de New York, quant à elle, figure en bas du top ten avec un avantage réputationnel plus bas que celui du Maroc. De quoi rassurer les boursicoteurs.