Le rideau est tombé sur la 3ème édition du Salon international Halieutis, organisé du 18 au 22 février à Agadir sous le thème «La mer est l'avenir de l'Homme». «Cette édition a connu un franc succès à tous les niveaux et a bel et bien tenu ses promesses», a affirmé Abdelfattah Zine, commissaire du Salon, à la clôture dimanche de cette manifestation, placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI. 37 pays représentés au Salon Halieutis Pour M. Zine, «la particularité de cette 3ème édition, à l'instar des deux précédentes, est son succès et sa réussite à drainer des professionnels et des opérateurs du secteur halieutique aussi bien nationaux qu'internationaux». De même, il a souligné que plus d'une trentaine de pays des quatre coins du monde ont pris part à cette édition, qui s'est démarquée par une riche programmation de conférences pointues et d'ateliers thématiques, animés par une pléiade d'océanographes de renom et de spécialistes marocains et étrangers du milieu marin. Aussi, après avoir rappelé la présence d'une dizaine de délégations étrangères conduites par des ministres, ambassadeurs et responsables de haut niveau, il a mis l'accent sur l'ancrage africain de cette édition, comme en témoigne la participation de 22 Etats africains qui, à eux seuls, se sont taillé la part du lion dans le pavillon international du Salon à hauteur de 60%. L'Afrique à l'honneur «Le destin du Maroc, dans le domaine halieutique autant que dans d'autres secteurs, reste intimement lié à celui de ses pairs africains du fait que nous partageons le même continent, les mêmes côtes et les mêmes stocks chevauchés et nos politiques doivent, de ce fait, être coordonnées pour préserver nos ressources», a souligné M. Zine. En ce sens, Halieutis 2015 a été marqué par une forte présence africaine et sans précédent qui, avec la Côte d'Ivoire comme invitée d'honneur, aura livré l'illustration parfaite de la profondeur des liens unissant le Maroc à son ancrage africain dans tous les domaines. Cette dynamique traduit, donc, une volonté ferme et un engagement infaillible de tous les partenaires à œuvrer, de concert, pour le développement de relations agissantes et novatrices en matière de promotion de la pêche maritime et des métiers et industries liés à la mer. La part belle à l'aquaculture Sur un autre plan, le Salon a été une plateforme fertile aux échanges et partenariats. C'est ainsi que, outre les entretiens que le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a eus avec les chefs de différentes délégations étrangères (Russie, Japon, Mauritanie, Côte d'Ivoire et d'autres), cette édition a été ponctuée par la signature de l'accord de jumelage relatif au renforcement de l'aquaculture entre le Maroc et l'Union européenne (UE). Ce jumelage institutionnel, d'une durée de 6 mois et d'un montant de 250.000 euros financé par l'UE, permettra à l'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture (ANDA) de maîtriser les techniques de production aquacole en s'inspirant de l'expérience et des meilleures pratiques européennes en la matière. La stratégie Halieutis 2020 : Une success story… Par ailleurs, se basant sur l'état d'avancement de la stratégie nationale Halieutis 2020 qui, cinq ans après son lancement, a déjà atteint le seuil de 82% de l'objectif assigné pour 2020, M. Akhannouch a souligné, lors d'un point de presse, que la vision marocaine tient compte des enjeux mondiaux du secteur de la pêche et reste constamment focalisée à la fois sur la ressource, l'élément humain, les infrastructures et le produit. Pour lui, en optant pour le thème «La mer est l'avenir de l'Homme», le Salon Halieutis entend accompagner la stratégie éponyme, conçue de manière à faire de la pêche maritime un moteur de croissance de l'économie marocaine et à offrir, ce faisant, des perspectives d'avenir aux Marocains, tant en termes d'emplois que d'opportunités d'investissement. «Pendant longtemps, l'homme a surexploité certaines pêcheries et mis en danger son propre devenir et celui des générations futures. On estime ainsi qu'environ 25 à 30% des stocks halieutiques sont plus ou moins gravement exploités», a-t-il soutenu. Et c'est justement dans cette optique que le Maroc a élaboré sa stratégie «Halieutis» en combinant, à la fois, recherche scientifique, plan d'aménagement et lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Pari gagné ! Organisé depuis 2011 par l'Association du Salon Halieutis, ce Salon biannuel se veut une plate-forme d'échange à l'adresse des différents intervenants nationaux et internationaux œuvrant pour le développement du secteur de la pêche. Le 3ème Halieutis a connu la participation de 37 pays, dont 22 africains, et de plus de 320 marques et enseignes nationales et internationales. Plus de 60.000 visiteurs étaient attendus lors de cette édition, après la grande affluence enregistrée lors de la précédente édition de 2013 qui avait accueilli plus de 45.000 visiteurs.