Au menu de la rencontre : la réflexion autour d'un modèle social pour une compétitivité durable et un travail décent. Plusieurs priorités ont été énumérées, dans ce sens, partant de l'état des lieux du dialogue social pour arriver à ses perspectives. S'exprimant à cet égard, El Miloudi Moukharik s'est dit optimiste quant à la trajectoire du dialogue social au Maroc. Cet élan ne pouvait être propulsé sans une unité syndicale et l'adhésion du patronat national. Compte tenu des résultats escomptés dans ce sens, le secrétaire général de l'UMT a invité encore une fois l'ensemble des partenaires sociaux à œuvrer davantage pour la réussite de ce dialogue. Pour ce faire, M. Moukharik a évoqué certaines urgences à rétablir. En effet, plusieurs questions, placées au centre des négociations dans le cadre du dialogue social, sont toujours suspendues. Citons dans ce sens le dossier de la retraite. Ainsi, le syndicaliste a réitéré la position de l'Union marocaine du travail à élaborer une approche globale dans le traitement de cette priorité. Autre problématique qui préoccupe à la fois les syndicalistes et le patronat : le droit à la grève. M. Moukharik a fait savoir que le débat se poursuit sans pour autant atteindre des résultats concrets. Le secrétaire général de l'UMT a donc insisté sur la recherche de mécanismes collectifs pour gérer ce dossier. Selon M. Moukharik, «il ne faut pas agir sur les causes mais plutôt trouver l'équilibre dans un texte organique qui protège ce droit garanti constitutionnellement». El Miloudi Moukharik a donné, par ailleurs, sa propre lecture du texte de loi organique proposé par la CGEM. Le syndicaliste a émis, à cet égard, des critiques de forme et de fond. Il a, en outre, appelé la CGEM à concevoir une plate-forme orientée vers la protection des libertés syndicales, et non pas un projet de loi. Rappelons que la Commission emploi et relations sociales de la CGEM a élaboré une mouture de 30 articles visant à organiser l'exercice du droit à la grève. Cette organisation passe, selon la CGEM, par une négociation large avec les centrales les plus représentatives évitant ainsi la fragmentation du champ syndical. La proposition de la CGEM tourne autour de 6 obligations dont le préavis de grève, l'accord d'une majorité des travailleurs pour déclencher la grève et le respect de la liberté du travail à l'endroit des non-grévistes.