Ils sont un million de chômeurs au Maroc. La majorité étant de jeunes hommes habitant dans le milieu urbain et non diplômés. C'est ce qui ressort d'une étude présentée, hier à Casablanca, et initiée dans le cadre d'un partenariat, lancé en juin 2014, entre le British Council et des ONG. Selon ladite étude, présentée par Diego Angel-Urdinola, économiste senior à la Banque mondiale, 45% des jeunes âgés entre 25 et 34 ans sont inactifs. Ce taux baisse dans le rang des femmes. Et encore, moins de 15% travaillent avec un contrat. Le même document révèle en outre que lors de la dernière décennie, 89.000 emplois nets ont été créés par an. Plusieurs problèmes sont, selon l'interlocuteur, derrière ces faibles taux. Ils sont à rechercher dans le système éducatif, les outils consacrés au soutien des chômeurs et, entre autres, les compétences. Aussi, le tourisme est l'un des secteurs porteurs. Quant aux mesures destinées à améliorer l'employabilité des jeunes, elles consistent, selon M. Angel-Urdinola, en un appui diligenté, par le biais d'une enquête, par cette tranche qui désire un accès aux formations pratiques. L'économiste à la Banque mondiale appelle également à l'adaptation de la formation aux besoins des jeunes et du marché du travail. «Il faudrait cibler les défavorisés de manière précise», a-t-il souligné. Ceci étant, le partenariat est, aux yeux de Mohamed Slassi, président de la commission formation auprès de la CGEM, «une initiative destinée à identifier les difficultés d'employabilité et permettre une véritable reconversion». Le directeur du British Council Maroc conçoit ce partenariat d'un autre angle. «On vise à créer des opportunités internationales pour les ressortissants du Royaume-Uni et du Maroc», a précisé John Mitchell, qui a évoqué l'un des objectifs de cette rencontre dédiée à l'employabilité visant également, dans le cadre du programme «Skills for Employability», à renforcer le dialogue et la coopération entre les principaux acteurs privés et étatiques attachés à la question de l'employabilité des jeunes marginalisés au Maroc et au Royaume-Uni. Le but ultime étant de développer une nouvelle approche de travail basée sur les programmes d'apprentissage pour les jeunes issus de milieux défavorisés. L'événement aspire aussi à construire une communauté internationale collaborative mettant l'accent sur le développement des jeunes en difficulté et aussi de partager les résultats obtenus pour ce qui est du partenariat entre le Maroc et le Royaume-Uni. De surcroît, ledit partenariat comprend des formations techniques, un suivi et un soutien pédagogiques, outre un engagement des employeurs pour s'assurer de la prise en charge des jeunes bénéficiaires dans le développement de leurs compétences et la construction de leur avenir. Cette collaboration porte notamment sur les obstacles rencontrés par les personnes issues de milieux défavorisés dans leur recherche en parallèle d'un emploi sur trois sites : Cardiff et Edinburgh au Royaume-Uni et Casablanca au Maroc. Pour rappel, le British Council s'est entouré du partenariat des ONG AIDA, Bayti et les universités britanniques Coleg Gwent, Coleg y Cymoedd et West Lothian.