Les Emirats condamnent fermement les déclarations provocatrices à l'encontre de l'Arabie Saoudite    Talbi Alami en entretiens avec ses homologues lors de la réunion des Présidents des Parlements africains atlantiques    À Washington, série de rencontres d'une délégation de la société civile des provinces du Sud    Pour le Maroc, tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza est un «précédent dangereux» et une «violation flagrante» du droit international et humanitaire    Bourita : "Les relations entre le Royaume du Maroc et la République d'Irak sont distinguées et enracinées"    Pêche maritime : La sécheresse affecte-t-elle vraiment nos océans ? [INTEGRAL]    Fès : Essaadi visite des projets d'artisanat et d'économie sociale et solidaire    Maroc-Irak : Vers un nouvel élan des relations bilatérales    Russie : Le PIB en hausse de 4,1% en 2024    Résistance iranienne : Le compte à rebours de la dictature est lancé    Conflit russo-ukrainien : Les pays baltes se débranchent du réseau électrique russe et visent le réseau européen    Hakimi / Le latéral droit le mieux payé au monde : 14 millions d'euros nets par saison !    L'Anglaise Cara Gainer remporte la Coupe Lalla Meryem de Golf    Botola D II / J16: Le RBM nouveau leader !    Dakhla : Clôture en apothéose de la 11ème édition du Raid Sahraouiya    Botola D1/ J20 : Trois duels intenses en perspective cet après-midi !    Soudan du Sud: un 1er cas de l'épidémie de mpox confirmé    El Kelaâ des Sraghna/INDH: remise de 39 bus scolaires au profit des collectivités territoriales    Rilès : Quand la performance physique devient un manifeste artistique    Pêche en Afrique : le Maroc et la COMHAFAT unissent leurs efforts pour harmoniser les réglementations continentales    La République d'Irak salue les efforts de Sa Majesté le Roi, Président du Comité Al-Qods, en soutien à la cause palestinienne    France-Maroc : Le parquet général abandonne les poursuites contre des militants d'ultradroite    Le Maroc choisit l'artillerie israélienne au détriment du Caesar français    Acquisition : Comaner intègre Biomag à son portefeuille    Finances publiques marocaines : le déficit maîtrisé    Mauritanie : les conducteurs marocains peuvent désormais obtenir un visa de trois mois à entrées multiples    L'utilisation de l'IA générative dans l'enseignement: entre nécessité d'adaptation et défis du rendement scolaire    Suspension des visas multiples pour la Omra et la visite pour les citoyens de 13 pays    Chine : Coup d'envoi des Jeux asiatiques d'hiver à Harbin    Coupe du Monde 2030 : Une opportunité en or pour la jeunesse marocaine    M-AUTOMOTIV NOUR Rallye Raid 2025 : coup d'envoi imminent pour la 2ème édition    L'Israélien Elbit Systems remporte un contrat de 36 canons Atmos 2000 au Maroc aux dépens de KNDS France    La République d'Irak réitère sa position constante de soutien à l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc    Casablanca : Un nouveau lycée français à Casa Anfa    Les températures attendues ce samedi 8 février 2025    Achraf Hakimi extends at PSG until 2029    Morocco : ONCF raises 2 billion dirhams in green bonds    Au sud marocain, la fièvre des météorites, entre quête scientifique et commerce florissant    UA : Le Maroc discret sur la tournée de Bourita et du chef de la DGED en Afrique    Black Eyed Peas, Kool & The Gang, Seal… du lourd pour la 18e édition de Jazzablanca!    Diaspo #375 : Hamid Ouaïch, co-fondateur du premier studio de mangas en Belgique    La météo pour ce samedi 8 février 2025    Comment le consul israélien a démenti la campagne de désinformation et les rumeurs sur l'accueil du Maroc des habitants de Gaza    SIEL 2025: Charjah invité d'honneur de la 30è édition    Festival : le FLAM a brillé haut et fort    FLAM : entretien avec Zineb Mekouar    Artisanat : Un objectif de formation par apprentissage de 30.000 stagiaires    Cheb Khaled, la star mondiale du raï, choisit de s'établir définitivement avec sa famille à Tanger    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ne faites pas des études en médecine dentaire !
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 10 - 01 - 2015

Le Maroc, ce beau pays qui connaît beaucoup de changements positifs sous les hautes directives de SM le Roi Mohammed VI, mais qui connaît également beaucoup de résistance de la part de personnes qui travaillent dans l'informel et pour qui l'anarchie est un gagne-pain.
Et malheureusement, cet informel touche également un domaine sensible qu'est la santé du citoyen.
La pratique de la médecine dentaire au Maroc est régie par des textes de loi dont le plus ancien date de 1960, et le plus récent de 2007.
Tous ces articles de loi ne donnent l'autorisation d'exercer la médecine dentaire et par conséquent de toucher à la santé du Marocain, qu'à des praticiens diplômés et ayant validé une formation assez poussée au sein d'une faculté de médecine dentaire marocaine ou à l'étranger. Ces praticiens qui sont actuellement un peu plus de 3.000, répartis sur le territoire marocain, certes plus sur l'axe Kénitra-El Jadida, mais également dans des coins assez reculés de notre territoire.
Ces praticiens exercent selon des normes internationales et les données scientifiques récentes et acquises. Leur exercice est surveillé par un Conseil de l'ordre national et des conseils régionaux, et ceux d'entre eux qui commettent des infractions sont sanctionnés.
D'un autre côté, on trouve des «pratiquants» illégaux, sous plusieurs appellations (mécanicien dentiste, dentiste, denturologue..), mais ces derniers travaillent dans l'illégalité totale, puisqu'ils se permettent.
1. d'effectuer des actes de soins buccodentaires chez des patients alors qu'ils ne sont pas habilités par la loi à le faire, donc il y a bien lieu une usurpation de l'identité d'un médecin dentiste.
2. de travailler dans des conditions très suspectes, puisqu'à la base ils ne sont autorisés par l'Etat que pour confectionner des prothèses dentaires prescrites par des médecins dentistes. Ces «pratiquants» illégaux n'ont aucune connaissance des normes en vigueur et donc aucun respect de la santé du citoyen, notamment en ce qui concerne la stérilisation des instruments de dentisterie.
3. de ne pas payer d'impôts sur leurs revenus, qui dépassent parfois celui d'un médecin dentiste autorisé.
Il est à noter que le chiffre alarmant de la prévalence de l'hépatite B et C, très répandues au Maroc, et qui peuvent être transmises entre autres par du matériel dentaire non stérilisé selon les normes, pourrait s'expliquer par les conditions d'exercice de ces «pratiquants» illégaux.
Actuellement, le législateur marocain est en phase de mettre en place des textes de loi pour les manipulateurs dont font parties les prothésistes dentaires, et ceci pour mieux contrôler leur exercice et d'empêcher ainsi les dérives que connaît ce secteur. Mais malheureusement, face à ces actions, d'autres ne veulent pas de ce changement et veulent continuer leur crime jouant ainsi avec la santé de nos concitoyens.
Ces pratiquants illégaux utilisent tous les moyens de pression pour faire bloquer ce projet de loi, et se mettent en position de victimes et non de bourreaux. Ils prétendent qu'ils font de la médecine dentaire «sociale» puisqu'ils peuvent pratiquer des actes dentaires à moindre coût par rapport à ceux proposés par les médecins dentistes.
C'est tout à fait normal de leur part de baisser les prix car ils ne respectent aucune norme médicale. Ils prétendent également qu'ils rendent service à la population en étant plus nombreux et également en exerçant dans des zones très éloignées. Oui, mais quel est le prix à payer en ce qui concerne la santé du citoyen si on le compare au coût de la prise en charge d'un patient ayant contracté dans leur locaux une hépatite B, ou C ou un sida.
Ces «pratiquants» se permettent même de constituer des associations et une fédération avec l'aval des autorités, qui par ignorance des tenants et des aboutissants de leur pratique leur délivrent l'autorisation de constituer leur association. Et dans ce cas-là, on pourrait même imaginer les personnes qui pratiquent de la contrebande de se constituer en syndicat !!
Ils ont même le culot d'interpeller le ministre de la santé en personne au cours de ses déplacements, et également des parlementaires, en jouant sur la note sensible du «Social», du fait que ce projet de loi les pénaliserait et les obligerait à mettre la clé sous la porte.
Alors devant ce constat amer, le projet passera-t-il ou ne passera pas ?
Dans le cas contraire, nous ne voyons plus l'utilité de pousser nos étudiants à entamer des études en médecine dentaire puisqu'ils peuvent rejoindre la longue liste des pratiquants illégaux sans passer par la case faculté.
Nous devons également nous préparer à une épidémie importante de plusieurs infections virales avec leurs conséquences sur la santé du citoyen et le coût économique que doit supporter l'Etat et le contribuable.
Par Dr Tarik Rahmani
Secrétaire général du Conseil régional Sud de l'Ordre national des dentistes


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.