C'est à travers un journal britannique que Mohamed Benaissa a lancé un appel à l'Algérie en vue de la tenue de discussions directes sur la question du Sahara marocain. Mohamed Benaissa, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, a lancé un appel pour des discussions directes entre le Maroc et l'Algérie dans le but de parvenir à un éventuel « compromis » sur la question du Sahara. Dans un article, publié mercredi par l'édition électronique du quotidien britannique « The Financial Times », le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a souligné que « SM Mohammed VI a catégoriquement rejeté même l'examen de l'idée de partition », proposition, a-t-il expliqué, qui « n'est ni pratique, ni réaliste et ne peut qu'aggraver les conflits dans la région et y créer un précédent des plus horribles », a affirmé le ministre au journal des milieux d'affaires, appelant à des discussions directes avec l'Algérie. «Nous n'encourageons pas l'ONU de partir mais si les Algériens acceptent ces discussions nous pouvons parvenir à un compromis », car le problème se pose « entre le Maroc et l'Algérie", a-t-il précisé, faisant savoir qu'il y a toujours « possibilité de dégager un compromis » au sujet du plan d'autonomie. Pour M. Benaissa, l'accord-cadre précise « que chaque secteur fera l'objet de négociations ». La question du Sahara, rappelle le quotidien britannique, a empoisonné les relations entre les deux voisins nord africains et entravé les efforts de construire un groupement économique régional. Bien que l'Algérie ait toujours démenti être partie prenante au conflit, elle abrite « le Polisario » et ses camps et ne cesse de faire du lobbying au nom du mouvement séparatiste, rappelle le journal, qui ajoute que des analystes estiment que l'une des raisons ayant poussé l'Algérie à proposer la partition du territoire serait son intérêt d'avoir un accès à l'Océan atlantique, alors que d'autres estiment que l'Algérie veut faire des pressions sur le Maroc pour qu'il fasse des concessions sur l'option d'une autonomie limitée, note le quotidien britannique.