C'est ce qu'a révélé la récente publication de Oxford Business Group titrée «Les explorateurs pétroliers continuent de croire au potentiel énergétique du Maroc». Ainsi, selon le cabinet anglais, le Maroc a enregistré en 2014 une hausse des activités de forage, aussi bien en onshore qu'en offshore. En effet, plusieurs compagnies pétrolières internationales, parmi lesquelles les géants Chevron et BP, cherchent actuellement à évaluer le potentiel de production pétrolière et gazière du Royaume, avec des résultats encourageants. Cependant, si les compagnies d'exploration n'ont pas encore donné lieu à l'annonce de grandes découvertes en offshore qui soient économiquement viables, les avancées technologiques permettent de mettre à jour des ressources dans des régions jusque-là ignorées le long de la marge atlantique, zone où ont été effectuées des découvertes prometteuses au Ghana et au Brésil ces dernières années. Les premiers forages en 2014 ont ouvert quelques perspectives intéressantes et les projets d'exploration supplémentaire prévus en 2015-2016 devraient permettre de se faire une idée plus précise de l'étendue des ressources. Déjà, les explorations ont entraîné l'annonce de petites découvertes onshore au cours de l'année passée, essentiellement en ce qui concerne le gaz naturel. À ce titre, les Irlandais de Circle Oil ont fait part de résultats positifs dans leur permis de Sebou, situé dans le bassin du Gharb entre Rabat et Tanger. En juin, le premier puits foré sur la licence de Sebou cette année a révélé la présence de gaz sur trois niveaux. En octobre, un second puits (CGD-12) a lui aussi rencontré des réserves de gaz naturel: il va être complété en vue d'une mise en production. Aussi, à court terme, quatre puits supplémentaires seront forés sur la licence de Sebou de Circle. Même son de cloche pour la compagnie australienne Longreach Oil & Gas qui a déclaré en mai dernier que l'exploration de son permis onshore de Sidi Moktar avait laissé entrevoir des signes encourageants. La compagnie a rencontré des traces de gaz sur deux niveaux dans une formation jurassique dans son puits Kamar-1. Aussi, la société d'exploration américaine Kosmos Energy prévoit de forer le premier puits de son bloc de Cap Boujdour avant la fin 2014, soulignant l'important potentiel du bassin crétacé inexploré le long de la marge atlantique. Par ailleurs, selon la publication du Oxford Business Group, le gouvernement marocain ne manque pas de créer un climat d'investissement favorable afin d'attirer les compagnies pétrolières dans le Royaume, même si, à l'issue d'une année de forages, le potentiel de ressources reste encore incertain. En effet, le Maroc est une frontière encore relativement sous-explorée et les compagnies d'énergie qui écument la région sont attirées par la stabilité politique et un climat économique caractérisé par un niveau de risque faible, avantage assez exceptionnel pour le Nord de l'Afrique. Cependant, si jusqu'à présent l'année 2014 n'a pas donné lieu à des découvertes de taille, le recueil de données sismiques et les forages d'exploration ont connu une importante accélération, ce qui contribuera à clarifier le potentiel énergétique du Maroc à court terme. À cet effet, des explorateurs parmi lesquels on trouve des compagnies pétrolières telles que Cairn Energy, Genel Energy et Kosmos prévoient de forer au moins 10 puits offshore au Maroc entre 2014 et 2016.