Le constat a été unanimement partagé par les participants à l'ouverture, jeudi à Marrakech, des 3èmes Assises de l'Association des utilisateurs des systèmes d'information au Maroc (AUSIM). «Il s'agit de la possibilité de développer de nouveaux produits et services, de nouveaux canaux de distribution, de nouvelles formes de partenariat», a recommandé le président de ladite association aux entreprises présentes à l'événement. Pour ce faire, celles-ci sont censées adopter des modèles économiques innovants. Mais ce n'est pas suffisant. «Nos entreprises devront, en revanche, gérer les défis liés à ses transformations et à leur tête la question de la confiance numérique», a martelé Hassan El Kholti. Le renforcement de cette confiance numérique a été soulevé par Boubker Badr, directeur de l'économie numérique. Elle constitue, à ses yeux, un impératif, outre la sécurité et le confort, «pour intégrer le club des pays émergents». Un exploit susceptible d'être réalisé vu les efforts du Royaume qui se dotera bientôt de la stratégie Maroc Numeric 2020. Le représentant du ministère de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique n'a pas manqué d'en rappeler les contours. Ledit plan focalisera, selon l'interlocuteur, sur les réalisations faites dans le cadre de la stratégie 2013 et à venir. Ainsi Maroc Numeric 2020 devra se pencher sur l'e-gov, soit la mise en commun de plusieurs administrations en vue de traiter les problèmes d'interopérabilité. Il a conduit, dans ce sens, l'exemple de l'instauration de cette prestation dans la CNSS en instaurant une plate-forme générale, à savoir un gateway via des web services, chose qui évitera aux citoyens de faire les coursiers entre les administrations. La stratégie focalise également sur l'industrie numérique en impliquant les entreprises IT (technologies de l'information) marocaines dans la conception et la mise en œuvre de solutions IT. Le même plan prévoit la création d'une infrastructure support en mettant en place un data center. «L'infrastructure était absente dans Maroc Numeric 2013 et c'était une erreur. Elle doit être suivie et soutenue par la stratégie 2020», a martelé M. Badr. Aussi, le data center est, selon lui, important. «Le Maroc n'en dispose pas. C'est un retard que nous constatons et déplorons», a souligné le représentant qui a également dressé plusieurs priorités. «Nous devons disposer d'une infrastructure data center et d'un cloud à offrir aux entreprises et au gouvernement», a-t-il enchaîné. Ceci étant, le Maroc a tous les ingrédients pour développer la digitalisation. Il suffit d'accélérer le passage à l'action!