C'est ce qu'a déclaré Michael George Hage, représentant de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) au Maroc lors de la cérémonie officielle de célébration de la 34ème Journée mondiale de l'alimentation, tenue, mercredi 22 octobre à Khemisset, sous le thème «L'agriculture familiale : nourrir le monde, préserver la planète». En effet, pour lui, les efforts consentis par le Maroc ont atteint leur vitesse de croisière pour garantir la sécurité alimentaire pour tous les citoyens. «Cette situation lui confère une place privilégiée pour contribuer à l'atteinte de l'objectif zéro faim en Afrique dont les premières prémices sont déjà tracées dans le cadre de la convention de coopération Sud-Sud signée entre le Maroc et la FAO», a précisé M. Hage. Aussi, ce dernier a relevé que l'investissement dans la recherche-développement au Maroc servira également à soutenir l'innovation dans les autres pays de l'Afrique dans le cadre de la coopération Sud-Sud. C'est ainsi que le responsable a saisi l'occasion pour saluer toutes les institutions de recherche agronomique, forestière et halieutique ainsi que toutes les autres institutions de recherche-développement et de l'enseignement supérieur au Maroc pour les avancées réalisées en matière de recherche-développement contribuant à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les appelant à investir davantage dans l'agriculture familiale tout en tenant compte du caractère multiple de ce secteur qui nécessite un système d'innovation et de conseil adapté. Dans le même sillage, le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a relevé que «le Maroc a œuvré sans relâche tout au long de cette année en faveur d'une prise de conscience par la communauté internationale, et en particulier africaine, de l'importance de consacrer l'agriculture familiale comme une priorité et un fondement à la base de tout développement socio-économique de nos pays». Aussi, M. Akhannouch a mis en relief le Plan Maroc Vert qui a réservé une part prépondérante au développement de l'agriculture familiale ou solidaire, fixant comme objectif principal le rééquilibrage des systèmes de production entre la grande et la petite agriculture en vue d'augmenter et de stabiliser les revenus des petits producteurs. «Pour cela, nous avons décliné notre stratégie en mettant en œuvre des projets d'agriculture solidaire basés sur la reconversion vers des cultures à plus forte valeur ajoutée et d'autres visant à améliorer les conditions de conduite de culture et d'élevage des petits exploitants, tout en favorisant la professionnalisation des agriculteurs en les organisant en associations, coopératives ou encore GIE», a précisé M. Akhannouch. Et de poursuivre : «Au Maroc, l'agriculture familiale concerne les deux tiers de nos exploitations, soit plus d'un million d'entre elles. Cette agriculture stimule les économies locales et est source de millions d'emplois générateurs de revenus, tout en contribuant grandement à la sécurité alimentaire du pays puisque l'essentiel des volumes des productions alimentaires de base provient de ces exploitations».