En effet, les travaux du 10ème congrès national de l'UGTM ont permis l'émergence d'une nouvelle équipe dirigeante du syndicat notamment l'élection du successeur pour Chabat. Et c'est le coordinateur général de l'UGTM, Kafi Cherrat, qui occupe désormais le fauteuil du leader. En plus d'être l'homme de confiance du secrétaire général sortant, Cherrat était dans les faits le numéro un du syndicat en l'absence de Chabat très occupé par la gestion du parti de l'Istiqlal. Ce dernier a prononcé une allocution à l'ouverture des travaux du congrès. Les centrales syndicales sont appelées à coordonner leurs efforts, resserrer leurs rangs et adhérer aux actions de lutte pour préserver l'unité syndicale, a-t-il indiqué. Ce congrès, qui se tient dans une conjoncture exceptionnelle marquée par la rentrée politique, la crise sociale et la non satisfaction des revendications de la classe ouvrière, «nous interpelle pour resserrer nos rangs dans le but de réaliser nos revendications légitimes», a dit le SG sortant. Chabat a appelé, par ailleurs, les congressistes à prendre en considération la représentativité de l'ensemble des secteurs et fédérations lors de l'élection du bureau exécutif de l'Union, prévue lors du 10ème Congrès, qui se tient sur deux jours sous le thème «l'unité des revendications et l'unité des bases», mettant l'accent sur l'égalité des chances. Le dossier revendicatif du syndicat porte sur des revendications juridiques relatives à l'institutionnalisation du dialogue social, les libertés syndicales, l'activation de la couverture sanitaire et d'autres revendications matérielles portant notamment sur l'amélioration des salaires et l'application de ce qui reste de l'accord du 26 avril, la révision du salaire de référence pour le calcul des retraites, la généralisation de la pension minimale et les caisses de retraite.