Au cours de ces quatre dernières semaines, la Banque mondiale et l'Agence française de développement (AFD) ont débloqué plus de 120 millions d'euros au profit de ce programme dont la finalité est d'appuyer, financièrement et techniquement, la structuration et la mise en œuvre de la politique du gouvernement visant à améliorer l'équité et la qualité des prestations dont bénéficient les Marocains auprès du service public de l'emploi et leur employabilité sur le marché du travail. Et ce, grâce à un dispositif de formation professionnelle initiale et continue performant. A travers ce programme, il est prévu la mise en œuvre de la nouvelle stratégie pour la formation professionnelle du ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle et du plan sectoriel de promotion de l'emploi à l'horizon 2016 porté par le ministère de l'emploi et des affaires sociales et de manière indirecte, à la nouvelle stratégie industrielle du Maroc à l'horizon 2020. Début septembre 2014, l'AFD a octroyé au Maroc un prêt de 50 millions d'euros pour le financement du programme «emploi et développement des compétences». Ce prêt a fait l'objet d'une convention signée par le ministre de l'économie et des finances et la directrice générale de l'AFD, visant à améliorer l'adéquation des compétences produites par le système de formation professionnelle aux besoins du marché du travail et l'efficacité des services d'intermédiation, incluant les politiques actives du marché du travail. En complément, l'AFD finance, par le biais d'une subvention de 500.000 euros, le déploiement d'une assistance technique qui viendra renforcer les moyens mis en œuvre par le Maroc sur l'employabilité, l'insertion professionnelle des lauréats de la formation professionnelle, l'élargissement du public bénéficiaire des services publics d'intermédiation sur le marché du travail et l'efficience des mesures de politique active pour l'emploi. Même soutien financier à ce programme de la part de la Banque mondiale. Fin août dernier, le conseil des administrateurs de cet établissement avait approuvé un projet d'un montant de 100 millions de dollars pour appuyer les efforts engagés par le Maroc en vue de stimuler l'embauche et améliorer la qualité des emplois. Le projet s'articulera autour de plusieurs grands objectifs. Il s'agit de veiller à ce que les compétences acquises par les étudiants dans le cadre de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle soient en phase avec les besoins du marché du travail et rendre les services de l'emploi plus efficaces et accessibles aux catégories défavorisées de la population. Le projet vise également à promouvoir les microentreprises, tout en offrant à leurs nombreux employés la possibilité d'intégrer le secteur formel et à renforcer la gouvernance du marché du travail.