Après deux semaines de calvaire, durant lesquelles les « Lionceaux » voyaient leurs chances de qualification partir en fumée, le Onze olympique a réussi, samedi après-midi, à arracher son billet pour Athènes. Juste après la déconvenue de l'équipe nationale olympique à Adis-Abeba face à l'Ethiopie (1-0), l'entraîneur national, Mustapha Madih, les larmes aux yeux, avait déclaré que l'élimination des « Lionceaux » des Jeux Olympiques d'Athènes serait « une injustice ». Finalement, rien n'a été de tout cela. Ouf de soulagement. Après deux semaines de calvaire, l'heure est maintenant à l'euphorie. L'équipe nationale olympique a réussi à arracher son billet pour les Jeux Olympiques d'Athènes, pour la sixième fois de son Histoire, en s'imposant, samedi après-midi, dans la douleur face à une belle équipe de l'Angola sur le score de 2 à 1, grâce à un doublé du sociétaire de Lens, Bouden. Victoire de toute une nation, qui vient encore une fois confirmer la bonne santé du football national, mais surtout celle de Madih et ses poulains. Car il fallait bien que les quatre années de travail effectué par le cadre technique national et les jeunes joueurs soient récompensées. Eux qui croyaient dur comme fer, malgré ce qui s'est passé avant et après la rencontre d'Adis-Abeba. Et ils avaient raison d'y croire, en dépit de ce que disaient les mauvaises langues. Samedi au Complexe Moulay Abdellah, devant un public venu peu nombreux, à un moment où l'autre confrontation qui opposait la Tunisie au Nigeria au stade Rades s'est jouée à guichet fermé, Madih et ses poulains ont réussi à renverser la vapeur, grâce en partie à la victoire de l'Ouganda sur l'Ethiopie (2-1). Du suspense, il y en avait tout au long du match, et ce jusqu'aux dernières secondes. En dépit de l'absence des meilleurs éléments, Marouane Chemmakh, Jawad Zairi, Badr Kadouri, qui n'ont pas été libérés par leurs clubs, Amine Rbati, pour avoir écopé de deux cartons jaunes, auxquels il faut ajouter les joueurs qui n'ont pas pu prendre part à cette rencontre car ils ont dépassé l'âge olympique, les « Lionceaux » n'ont pas désarmé. Ils ont défendu leurs chances corps et âme, même si celles-ci étaient réduites presque à néant, et ce jusqu'au dernier moment. Menant au score à deux reprises, 1-0 puis 2-1, les protégés de Mustapha Madih ont su gérer ce résultat jusqu'au coup de sifflet final de la partie. Certes après le deuxième but des «Lionceaux», l'entraîneur olympique avait opté pour la défensive pour préserver cet avantage, mais c'était la seule solution. Car l'objectif final était d'empocher, coûte que coûte, les trois points de la victoire et espérer un mauvais pas de l'Ethiopie face à l'Ouganda, équipe qui n'avait pas gagné un seul match et qui compte le plus de buts encaissés depuis le début de la compétition. C'était le scénario idéal. Et c'est ce qui s'est passé. Sans la victoire de l'équipe de l'Ouganda face à l'Ethiopie, le Onze olympique ne serait pas qualifié pour les Jeux Olympiques d'Athènes. N'empêche que, dans l'ensemble, Madih et ses hommes ont fait du beau travail. Car, dans les phases qualificatives, il n'y avait pas que l'étape d'Adis-Abeba. Pour arriver à Athènes, il fallait parcourir un long chemin. En tout cas les éléments de l'équipe olympique nationale marocaine ont fait ce qu'ils avaient à faire. L'heure à présent est à se préparer aux échéances à venir. Il ne faut pas oublier que lors des phases finales des JO d'Athènes les adversaires des Lionceaux seront de tout un autre acabit que les équipes africaines affrontées lors des éliminatoires.