L'essor économique et le développement social qui en découle logiquement sont tributaires des équilibres macroéconomiques. Dans ce sens, la loi de finances 2015 doit être appréhendée comme un socle mobile pour accompagner les objectifs économiques tracés par le gouvernement d'Abdelilah Benkirane, comme le souligne la note de cadrage du chef de gouvernement. D'abord, qui parle d'équilibre macroéconomique doit insister sur la stabilité des exportations. Cela passe par l'appui des sociétés marocaines exportatrices, par l'accompagnement au niveau des financements pour faciliter et les investissements et les échanges avec l'étranger. Il s'agit donc d'une politique volontariste qui met l'export au centre des mécanismes macroéconomiques en encourageant la pénétration du label Maroc dans des zones porteuses à la fois dans le monde arabe et en Afrique mais aussi en Europe et aux USA. Dans le même temps, et pour plus d'efficience, il faut lutter contre les fraudes, la contrebande et les circuits parallèles qui inondent le marché national en produits sans contrôle préalable. Il va de soi, quand dans cette logique, la sécurité et la qualité des productions importées de l'étranger sont primordiales pour offrir aux citoyens marocains un service de qualité. A ce niveau, les importations doivent faire l'objet de plus de contrôle et de vigilance. Le marché national qui pâtit de la pénétration de plusieurs produits souvent décriés doit être protégé par toute une batterie de mesures draconiennes. Toujours dans cette optique macroéconomique, la note de cadrage du chef de gouvernement insiste sur les investissements et dons étrangers, surtout ceux des pays du Golfe, dont il faut profiter pour dynamiser l'économie marocaine à travers des projets à forte valeur ajoutée. Le chef de gouvernements appelle tous les acteurs économiques nationaux à faire en sorte de fructifier ces dons qui sont très importants pour la caisse de l'Etat. L'autre point important sur lequel insiste le chef de gouvernement est la promotion du produit national. Encourager la consommation locale passe d'abord par l'attrait du produit national et par sa qualité. C'est là un chantier important qui doit être traité dans l'urgence pour, d'un côté, concilier le Marocains avec le label national. De l'autre, lutter contre la concurrence de tous genres. Sur un autre plan, la note de cadrage pose de nombreuses questions relatives aux masses salariales, à l'importance de la dimension régionale pour le Maroc avec tout ce que cela implique comme défis régionaux pour le Royaume tant au niveau économique que social. Ce qui veut dire qu'au niveau des projets et des investissements, il faut veiller à la bonne répartition régionale pour toucher le maximum de zones et y installer un nouveau souffle économique et une dynamique participative à longue durée. Cette note de cadrage met enfin l'accent sur l'impératif du résultat. Pour y arriver, tous les projets doivent obéir à une approche rationnelle qui en garantit la naissance et la rentabilité. Tous les chantiers lancés pour doper l'action économique doivent veiller à respecter les priorités de la vision du gouvernement en axant les efforts sur les bons investissements, leur faisabilité, leur timing et leur impact global sur l'économie nationale. Du rôle clé des dons du CCG La note de cadrage du chef de gouvernement Abdelilah Benkirane sur la loi de Finances 2015 a mis l'accent sur le rôle effectif joué par les dons et les investissements venus des pays du Golfe. En effet, le Conseil de coopération du Golfe est un partenaire de premier ordre pour le Royaume. De nombreux projets ont vu le jour grâce à cette coopération basée sur une confiance mutuelle et une vision synchrone entre Rabat et les différentes capitales dans le Golfe. C'est dans ce sens qu'il faut lire les directives du gouvernement marocain pour mieux gérer ces dons et en faire une source de développement national global. Le chef de gouvernement a d'ailleurs appelé tous les responsables politiques et économiques marocains à donner la priorité à ces dons et de faciliter les modalités de travail pour créer des projets porteurs de valeur ajoutée. Il est évident à ce niveau d'insister sur le fait que cette collaboration étroite avec les économies du Golfe a toujours apporté beaucoup à l'économie nationale à travers de nombreux grands projets dans de nombreux secteurs clefs. Aujourd'hui, plus que jamais, l'importance de ce type d'alliance économique est vitale pour l'économie marocaine.