La 3ème édition de l'Africa CEO Forum se prépare. Les dates sont fixées et les objectifs aussi. C'est ainsi que quelque 800 entrepreneurs, experts et décideurs africains se sont donné rendez-vous les 16 et 17 mars 2015 à Abidjan pour cette nouvelle édition du Forum des chefs des grandes entreprises africaines. Un seul objectif en vue. Il s'agit d'apporter des solutions stratégiques pour les problématiques des entreprises africaines et leurs écosystèmes. En effet, cette rencontre offre l'opportunité de promouvoir la réflexion sur les problématiques de l'entreprise africaine et son écosystème en vue d'y apporter des solutions stratégiques. De ce fait, cette édition 2015 se propose de créer l'opportunité de catapulter le secteur privé africain. À noter que ce dernier est porté par une forte croissance du commerce régional et des investissements intra-africains qui représentent désormais 23% du total des investissements directs étrangers sur le continent. De ce fait, ce forum, lancé il y a deux ans à Genève par le Groupe Jeune Afrique en collaboration avec la Banque africaine de développement (BAD) et la société suisse Rainbow Unlimited, s'impose comme le plus grand évènement fédérateur des leaders des plus importantes sociétés du continent. De plus, trois institutions internationales devraient s'associer plus étroitement à l'Africa CEO Forum, afin de renforcer leur dialogue avec le secteur privé africain. Il s'agit de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique et la Banque de développement du marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA). Autant d'institutions qui désormais soutiendront les entreprises africaines dans leur développement. Ainsi, l'événement tombe à point nommé puisque ces dernières souffrent de nombreuses lacunes. À ce titre, les organisateurs de l'événement relèvent que les entreprises privées africaines ont commencé tardivement leur positionnement sur les marchés internationaux. Dans le même sillage, la liste du top 200 des opérateurs privés les plus importants est marquée par la forte présence des entreprises anglo-saxonnes, avec en tête celles de l'Afrique du Sud. Par contre, ils soulignent que le Maroc émerge du lot et continue son avancée d'année en année dans l'espace francophone, en y comptant ses firmes les plus dynamiques, dont Maroc Telecom, Attijariwafa bank, la Compagnie générale immobilière (CGI) et bien d'autres. Par Siham Oukhit (avec MAP)