Pris au piège dans un pays qui s'enfonce dans le chaos, les citoyens marocains installés en Libye seront enfin rapatriés au Maroc. Une cellule de crise a, en effet, été mise en place par le ministère des affaires étrangères et de la coopération afin d'accompagner les ressortissants marocains en Libye face à l'escalade de violences que connaît le pays. Cette cellule composée des différents départements ministériels concernés, dont notamment le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, assurera essentiellement la mise en place d'un dispositif de rapatriement volontaire ainsi que des actions d'intervention d'urgence et d'assistance en faveur des citoyens marocains dans ce pays. Ainsi, plusieurs numéros de téléphone ont été mis à la disposition des Marocains résidant en Libye et de leurs familles au Maroc, afin de les informer sur le développement de la situation dans ce pays et de les accompagner dans les procédures de rapatriement. La création de cette cellule, installée au siège du ministère à Rabat, intervient suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays ces trois dernières semaines. Les violences, notamment à Tripoli, ont fait environ 200 morts et plusieurs milliers de déplacés selon l'agence de presse Reuters. Compte tenu de la fermeture du point de passage frontalier Ras El Jedir vendredi dernier par la Tunisie (le point de passage avait été momentanément ré-ouvert samedi) et de la suspension du trafic aérien vers Tripoli depuis le 13 juillet 2014, le rapatriement des expatriés marocains se fera probablement par voie maritime, comme c'était le cas en 2011. Les combats entre les différentes fractions des ex-rebelles ces dernières semaines ont poussé la plupart des pays occidentaux, dont les Etats-Unis, la France, l'Espagne et le Royaume-Uni à fermer leurs représentations diplomatiques et évacuer leurs ressortissants. La communauté marocaine en Libye était estimée à plus de 100.000 personnes avant la révolution de 2011. Plusieurs milliers d'entre eux avaient regagné le Maroc suite aux violences qu'avait connues le pays avant la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Numéro vert : 080 000 05 07 Numéros de la cellule de crise : 05 37 73 24 99 - 05 37 67 63 19