Un médecin accusé d'avoir empoisonné sept de ses patients en fin de vie entre mars 2010 et juillet 2011, passe devant les juges pour son procès, dès le 11 juin 2014. Le prévenu comparaît devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques à Pau dans le sud-ouest de la France. le médecin a été dénoncé en août 2011 par des infirmières et une aide-soignante de son service. De son nom Nicolas B., il avait été radié par le Conseil de l'Ordre des médecins. Le mis en cause, qui a expliqué récemment avoir fait preuve de compassion afin de préserver la dignité de ses patients, est accusé par la justice française d'avoir agi en dehors du cadre de la loi Leonetti sur la fin de vie. Cette loi proscrit «l'obstination déraisonnable » et permet au médecin d'administrer au patient une dose de soins palliatifs pouvant avoir pour effet secondaire d'abréger sa vie, à condition d'en avertir le patient ou sa famille. Or, le médecin a agi seul, sans avertir personne, comme le précise une source judiciaire. Plusieurs médecins ont exprimé leur soutien à Nicolas B. Une pétition en sa faveur a recueilli 60.000 signatures.