Nouveau chapitre dans l'affaire de modification du régime des prix d'accès des fruits et légumes marocains au marchés européen. En effet, le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch et le commissaire européen à l'agriculture et au développement rural, Dacian Ciolos, se sont mis d'accord hier, mercredi 16 avril, pour le lancement le 23 du même mois des discussions entre le Maroc et l'Union européenne autour des conditions d'accès des fruits et légumes sur le marché européen. C'est ainsi que lors d'un entretien téléphonique, MM. Akhannouch et Ciolos ont convenu de la tenue de la première rencontre à l'occasion de la visite au Maroc du directeur général de l'agriculture et du développement rural de l'Union européenne, indique un communiqué du ministère de l'agriculture et de la pêche maritime. Aussi, les deux hommes ont souligné la nécessité de se mettre dans l'immédiat autour de la table de discussions afin de débattre de solutions à même de rétablir l'équilibre dans les échanges entre le Maroc et l'UE tel que négocié dans l'accord agricole les liant. À cette occasion, M. Akhannouch a rappelé les engagements de l'UE vis-à-vis du Maroc dans le cadre des accords bilatéraux et a insisté sur les conséquences des réformes opérées par l'UE qui «placent la coopération agricole entre les deux partenaires dans un contexte peu favorable», ajoute le communiqué. Pour sa part, Rupert Joy, chef de la délégation de l'UE à Rabat, a annoncé que la Commission européenne fera en sorte que toute préoccupation exprimée par le Maroc au sujet de la modification du système de dédouanement des marchandises et le calcul des droits de douane soit prise en compte. «La Commission européenne est résolument engagée dans ses relations commerciales avec le Maroc et fera en sorte que toute préoccupation exprimée sur ce sujet soit prise en compte», a-t-il dit dans un communiqué. Il a également précisé que «la Commission européenne est sensible aux préoccupations manifestées par les autorités marocaines, qui lui ont indiqué que ce changement aurait un impact négatif sur les exportations marocaines des fruits et légumes». Il a rappelé à ce propos qu'une «discussion détaillée a déjà eu lieu au mois de février dans le cadre du sous-comité agricole établi au titre de l'accord d'association entre l'UE et le Maroc», ajoutant que «les services de la Commission ont proposé de continuer ces discussions en particulier pour mieux comprendre l'analyse faite par les autorités marocaines de cet impact».