Objectif insertion : s'il est urgent de donner un vrai coup d'accélérateur à l'une des priorités de notre pays, c'est bien celui-ci ! Ces derniers jours l'actualité s'est focalisée sur une partie de nos jeunes : ceux qui – exclus de tout – ont pu sombrer dans la violence. Nous avons hélas entendu beaucoup de revendications, beaucoup de dénonciations mais bien peu de propositions, de solutions. Lutter contre l'insécurité implique d'agir en amont pour insérer socialement nos jeunes. Bien sûr cela passe par l'éducation, la transmission de valeurs, la formation, puis l'emploi… Mais pas seulement : la culture, les loisirs, le sport, les activités favorisant la vie en société…sont indispensables. Parlons-en donc ! Ainsi il est possible de recenser les locaux inusités dans les quartiers et les mettre à la disposition des associations de jeunes pour leurs activités d'animation…Il est tout aussi réalisable d'utiliser les locaux scolaires (préaux, cours, terrains de sport) au profit de ces associations, durant les weeks-ends et les vacances scolaires. En contrepartie celles-ci se chargeraient de la propreté des lieux et de faire bénéficier les élèves de leurs activités péri-scolaires. Dans nos quartiers les jeunes sont livrés à eux-mêmes, en manque de repères…ils ont besoin d'encadrement, d'accompagnement et de modèles identificateurs : formons des Educateurs de rue, des jeunes Médiateurs, les missions ne manquent pas : -Accompagnement des jeunes dans leur scolarité (aide aux devoirs, suivi, aiguillage, lutte contre l'absentéisme…) -Aide à la résolution de mini-conflits (voisinage, querelles entre jeunes, nuisances nocturnes…) -Information et orientation des jeunes sur les questions de santé, de tabagisme, MST, drogues… En matière d'emploi également des mesures destinées à ces jeunes, passés à travers les mailles de tout «filet» sont possibles. Chômage oblige, l'éthique du travail se dégrade, nombre de jeunes trouvant un emploi trébuchent par faute d'éducation et d'endurance au travail. Pourquoi dès lors ne pas proposer pour tout jeune le souhaitant de se mettre au service d'une association reconnue et d'obtenir une formation gratuite ainsi qu'une attestation lui donnant une possibilité d'embauche dans l'une des entreprises qui accepterait de s'engager dans cette forme de «contrat social». Outre une sensibilisation au travail associatif, au dépassement de soi ce «contrat» aurait pour objectif principal l'insertion professionnelle. Pourquoi ne pas mettre en pratique un quota-jeunes dans l'attribution des permis de confiance, réfléchir à l'organisation d'un partenariat avec les sociétés de distribution de journaux afin que lors de l'installation de nouveaux kiosques, une place soit systématiquement faite à l'embauche de jeunes. Ou encore dans le domaine de l'animation culturelle, former animateurs, acteurs culturels et autres encadreurs…Simples, pratiques, d'un moindre coût, il ne s'agit pas de dire que cela sera une panacée mais au moins cela aura le mérite d'être palpable, concret…n'avons-nous pas tout à gagner à creuser ces idées ?