Les dépenses du budget général de l'Etat se sont rétractées au titre du deuxième mois de l'année. Le mois de février a observé une baisse de 1,5% de ces dépenses qui se sont établies pour la même période à environ 50,6 milliards de dirhams . Cette ventilation a été mise en relief dans les dernières statistiques de la Trésorerie générale du Royaume (TGR). La baisse des dépenses répond à deux facteurs principaux. Le premier en titre la diminution des dépenses de fonctionnement. Ces dernières se sont repliées de 2,8%. Le second élément est attribué à la baisse des charges de la dette budgétisée évaluée à 31,3%. «La baisse des charges de la dette budgétisée s'explique par la diminution de 56% des remboursements du principal conjuguée à une hausse de 1,1% des intérêts», explique la TGR dans sa publication. Les dépenses de fonctionnement émises ont atteint les 32,5 milliards de dirhams. De ce total, 18,9 milliards de dirhams ont été déboursé sous forme de traitements et salaires, grimpant ainsi de 2,2% par rapport au même mois de l'année dernière. De même, la diminution des charges de compensation a résulté une baisse de 31,5% des charges communes tandis que les dépenses de matériel se sont inscrites en hausse de 10,7% passant ainsi de 8 milliards de dirhams à 8,8 milliards de dirhams à fin février 2014. Par ailleurs les dépenses d'investissement ont atteint un pic de 26,8% . Le total émis durant le mois de février est de l'ordre de 12,7 milliards de dirhams contre 10 milliards de dirhams une année auparavant. En revanche, les recettes ordinaires ont légèrement évolué au titre du deuxième mois de l'année. La variation observée est de 0,9% atteignant ainsi un cumul de 27,2 milliards de dirhams à fin février. «Ceci s'explique pour l'essentiel par la hausse des impôts indirects de 4,6% et des droits d'enregistrement et de timbre de 2,2%, conjuguée à la baisse des impôts directs de 1,6%, des droits de douane de 1,3% et des recettes non fiscales de 23,6%», commente dans ce sens la TGR. A cet égard, les recettes fiscales ont atteint à fin février les 26,3 milliards de dirhams évoluant ainsi de 1,8% par rapport à la même période de l'année dernière. Une évolution qui s'attribue à la hausse de 13,1% des recettes douanières et de la baisse de 3,2% de la fiscalité domestique. Les recettes de l'impôt sur le revenu ont timidement évolué passant de 6,53 milliards de dirhams à 6,55 milliards de dirhams à fin février 2014. Ces recettes proviennent en totalité de l'impôt sur le revenu retenu à la source sur les salaires. S'agissant du taux de couverture, ce dernier fut de 75,8% à fin février. Ainsi, 69,4 % des recettes ont été consacrés aux dépenses de personnel, 12,1% aux dépenses de la compensation et 12,8% aux charges en intérêts de la dette. Compte tenu de la trajectoire empruntée par les recettes et les dépenses, la situation des charges dégage un déficit budgétaire de 15,8 milliards de dirhams, se creusant ainsi de 3,6 milliards de dirhams par rapport au même mois de l'année dernière. En termes de financement, la Trésorerie a eu recours au financement intérieur pour 17,1 milliards de dirhams contre 19,3 milliards de dirhams observés une année auparavant. Un financement qui résulte du recours au marché des adjucations, soit 8,3 milliards de dirhams, ainsi que la hausse de 1,8 milliard de dirhams des dépôts au Trésor et la reconstitution des disponibilités du trésor auprès de Bank Al-Maghrib pour 217 millions de dirhams contre une ponction de 2 milliards de dirhams en février 2013. Le financement extérieur fut pour sa part négatif de 1,6 milliard de dirhams, et ce en raison du remboursement du principal de la dette extérieure et qui s'est élevé à 1,9 milliards de dirhams.