Les services de la protection civile ont célébré –samedi 1er mars– leur journée mondiale dans une ambiance de fête, mais aussi de gravité sensiblement plus prononcée que d'ordinaire. Nombreux sont en effet ceux qui gardent en mémoire la soudaineté de la survenue des fortes houles de janvier – elles ont surpris même les services de la météorologie– et l'ampleur des dégâts qu'elles ont causés sur le littoral atlantique. Comme en ce qui en a été de l'année dernière où le thème de la journée a été «La protection civile et la préparation des organisations de la société civile pour la prévention des catastrophes», c'est également sous le signe de l'anticipation et des moyens à mettre en œuvre pour éviter le pire que s'est déroulée la nouvelle fête. La Direction générale de la protection civile (DGPC) estime en effet que «le meilleur moyen de combattre les catastrophes est de les prévenir, c'est-à-dire de prendre les mesures adéquates, à court et à long termes, en vue d'éviter que des phénomènes naturels ou des événements dus à l'activité humaine ne génèrent et, par là-même, ne se transforment en tragédies». Car s'il n'est pas raisonnable de prétendre maîtriser l'occurrence de cataclysmes tels que les tremblements de terre, pluies torrentielles, feux de forêts, raz-de-marée…, il est néanmoins possible, voire fortement recommandé, «d'en atténuer les effets par la réduction de la probabilité des dégâts susceptibles d'en découler». Mais, juge la DGPC, cette maîtrise des risques n'est possible que si on y accède par une démarche participative associant les efforts de tous les actants. L'enjeu est de taille, des vies en dépendent, mais l'entreprise est réalisable: car si les risques ne sont pas toujours évitables, les catastrophes et les accidents peuvent, eux, l'être. Pour y arriver, nul accès qui n'est d'inculquer à tous une culture de la prévention qui conscientise tout un chacun au devoir de contribuer à la réduction de la vulnérabilité du groupe aux risques potentiels. La démarche a fait ses preuves : «le nombre des victimes et la proportion des dégâts ont nettement diminué dans les cas de catastrophes les plus violentes et les plus intenses grâce aux progrès réalisés dans le domaine de la prévention et de l'atténuation des catastrophes». Dans le traditionnel message adressé aux communautés membres de l'Organisation internationale de la protection civile (OIPC), le secrétaire général de cette organisation insiste sur la nécessité de ce changement de méthode en affirmant l'impératif de «créer une culture de protection civile basée sur la prévention plutôt que la réponse». Vladimir Kushnikov pense que «les programmes de prévention jouent un rôle crucial dans la sauvegarde des vies humaines et la préservation des biens en développant la capacité des structures nationales de protection civile, défense nationale et services d'urgence». Ce que dit la DGPC qui en appelle à l'implication de toutes les potentialités dans l'acte de prévenir et d'atténuer les effets des catastrophes. Appel que résume le thème retenu pour ce 1er mars 2014 et qui est «La protection civile et la culture de la prévention pour une société plus sûre». Au demeurant un thème qui a aussi dominé les actions portes ouvertes organisées dans le cadre de la journée mondiale et au cours desquelles il a été procédé à la présentation de cas de risques de catastrophes, d'équipements et de matériels de secours, de démonstrations et d'opérations de sensibilisation et d'information. Au cours de l'année 2013, la Protection civile a effectué 33.475 interventions dont 17.922 en faveur de personnes menacées d'asphyxie et 1.328 actes de sauvetage de personnes en danger. Mais si ces interventions constituent l'essentiel des actions, la mission de la Protection civile, laquele est d'assurer protection et assistance aux populations et de sauvegarder leurs biens contre tout péril ou catastrophe, s'étend chaque jour à des domaines nouveaux. Ainsi de l'ouverture auprès de certaines unités de services socio-médicaux et économiques qui mènent des enquêtes sociales, effectuent des visites aux malades, aident à régler les conflits conjugaux et les litiges de voisinage, participent à la résolution de question de pensions alimentaires et fournissent l'assistance médico-sociale de première nécessité.