Elle vient de sortir de cet hypermarché situé au quartier Sidi Moumen, à Casablanca. Elle pousse le chariot plein de marchandises en direction de sa voiture, une Mercedes 220, stationnée au parking. Tout semble être normal cet après-midi. Elle s'apprête à ouvrir le coffre de sa voiture. Aussitôt, un jeune homme, la trentaine environ, se tient près d'elle, se présente en tant qu'un mécanicien nommé Rachid, et lui explique que sa voiture a eu une panne technique ! La femme ne comprend rien, surtout qu'elle l'a stationnée sans le moindre problème. Ce n'est pas tout, il lui explique même qu'il a réparé la panne. Comment ? Sa question reste sans réponse. Et pourtant, une conversation s'engage entre les deux toujours à propos de sa voiture. Avant de partir, il arrive à noter son numéro de téléphone. Deux jours plus tard, elle reçoit un appel téléphonique. Son interlocuteur la sollicite de lui remettre sa Mercedes 220, sinon elle paiera cher ! Les appels téléphoniques et les menaces se succèdent. Son interlocuteur lui explique que sa bande suit ses déplacements. Mais la mère de famille ne cède pas aux menaces et décide enfin d'aller alerter la police. À ce propos, elle dépose une plainte auprès des services de la police judiciaire du district de Ben Msik. Elle leur révèle qu'un jeune homme l'a croisée au parking d'un hypermarché à Sidi Moumen et a prétendu avoir réparé sa voiture. Il a même noté son numéro de téléphone. Elle affirme aux enquêteurs que cette personne est montée à bord d'une Peugeot 307 portant des plaques minéralogiques étrangères avant de partir. Une enquête commence. Les limiers arrivent, en vingt-quatre heures, à localiser la Peugeot 307. Il semble qu'elle porte des plaques minéralogiques hollandaises. Une surveillance minutieuse autour d'elle permet enfin de mettre son conducteur hors d'état de nuire. Est-ce le jeune homme qui a menacé la femme de lui remettre sa Mercedes 220 ? Oui, répond la femme. Et les limiers poussent un ouf de soulagement. Soumettant le jeune homme aux interrogatoires, il avoue être membre d'une bande de quatre malfrats spécialisée dans le vol des voitures, non pas par l'usage de la violence, mais par le chantage et les menaces de meurtre. Par ce moyen, la bande est arrivée à voler deux voitures dont la Peugeot 307 qui porte de fausses plaques minéralogiques hollandaises. Le jeune homme a été traduit devant la justice. Tandis que ses trois complices sont encore en fuite. Les limiers les recherchent activement.