La France a décidé d'assouplir les conditions d'octroi de visas Schengen pour les étudiants marocains titulaires d'un diplôme obtenu en France. Ces derniers se verront octroyé, presque de facto, un visa de circulation Schengen quand ils le souhaiteront. A noter que ces visas seront d'une durée minimum d'un an et concerneront tous les étudiants marocains récemment titulaires d'un diplôme obtenu en France et équivalent au minimum au niveau master. L'annonce a été faite samedi par l'ambassadeur de France au Maroc, Charles Fries, lors de l'ouverture du Salon des études en France qui s'est tenu les 15 et 16 février à Rabat. Cette nouvelle mesure entrera en vigueur à partir du 1 er mars au niveau de tous les consulats généraux français. «Cette mesure de facilitation (...) reflète un nouvel état d'esprit, celui de répondre aux attentes exprimées par les diplômés marocains qui veulent être rassurés sur le fait que s'ils reviennent au Maroc pour s'y installer, ils pourront aussi très facilement retourner en France», a indiqué M. Fries. Avec 32.000 étudiants, le Maroc arrive en tête des contingents d'étudiants étrangers les plus représentés en France. Ce contingent représente 11% des étudiants étrangers en France devant la Chine (10%) et l'Algérie (8%). Un étudiant étranger sur dix en France est Marocain. Des chiffres qui ne sont pas prêts de régresser. En témoigne le nombre de dossiers déposés à l'espace Campus France Maroc qui a dépassé les 16.000 en 2013, soit une hausse de plus de 8% par rapport à 2012. Quelque 9.000 jeunes Marocains sont partis en 2013, tous visas confondus, pour passer un concours, faire un stage, intégrer les universités françaises et les plus prestigieuses écoles d'ingénieur et de commerce, a fait savoir l'ambassadeur de France au Maroc. Rappelons que les étudiants marocains sont surreprésentés dans les filières d'excellence (49% au niveau Master contre 44% sur l'ensemble des étudiants étrangers présents en France), et privilégient les filières scientifiques 36% et sciences économiques 34% et à accès régulé. Cette rencontre a été également l'occasion pour M. Fries de mettre en exergue l'importance de la «colocalisation académique» à travers l'installation au Maroc d'antennes de grandes écoles et universités françaises. «L'objectif est de permettre à des étudiants marocains qui ne peuvent ou ne souhaitent pas effectuer leurs études en France d'obtenir un diplôme français tout en étudiant sur le territoire marocain», a-t-il souligné. Quant aux bourses du gouvernement français à destination des étudiants et chercheurs, celles-ci représentent un budget annuel de plus de deux millions d'euros. Ce sont plus de 400 étudiants qui ont bénéficié en 2013 d'une bourse d'études, tandis que plus de 120 doctorants ont bénéficié d'une bourse de recherche de 3 à 6 mois dans le cadre de la préparation de leur doctorat en cotutelle.