Le bilan des immigrants noyés alors qu'ils tentaient de rejoindre Sebta le 6 février, s'est alourdi à 11 morts. Et ce après que la police espagnole a découvert mercredi 12 février un nouveau cadavre sur la plage du préside occupé. Selon un porte-parole de la préfecture de Sebta, la victime, un Africain âgé de 20 à 30 ans, faisait partie du groupe de plusieurs centaines d'immigrants qui s'étaient approchés la semaine dernière à l'aube du poste-frontière de Tarajal, séparant le Maroc de Sebta. Pour rappel, ne pouvant donner l'assaut contre le grillage à cet endroit, les clandestins ont été contraints à gagner la plage voisine et contourner l'épi qui sépare les deux territoires en s'avançant dans la mer. Depuis, la polémique enfle en Espagne, nourrie par les témoignages de migrants, relayés par la presse et les ONG de défense des droits de l'homme, et selon lesquels la police a tiré des balles en caoutchouc dans l'eau en direction de ceux qui nageaient. Sous la pression de l'opposition, Jorge Fernandez Diaz, ministre de l'Intérieur espagnol, devait s'expliquer ce jeudi devant une commission de la Chambre des députés. Les corps de huit hommes et d'une femme avaient été retrouvés dès jeudi dernier sur une plage marocaine près du préside occupé de Sebta. La police espagnole avait retrouvé le corps d'un autre homme sur le rivage de la ville, samedi.