La mise à niveau de la zone industrielle de Sidi-Bernoussi Zenata est devenue une réalité avec la signature mercredi 2 juillet à Casablanca d'une convention de financement entre l'association Izdihar et trois partenaires : la banque mondiale, le fonds français pour l'environnement mondial (FFEM) et le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme... La mise à niveau de la zone industrielle de Sidi-Bernoussi Zenata est devenue une réalité avec la signature mercredi 2 juillet à Casablanca d'une convention de financement entre l'association Izdihar et trois partenaires : la banque mondiale, le fonds français pour l'environnement mondial (FFEM) et le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Les deux premiers organismes ont débloqué des fonds de soutien à la restructuration de la zone en question qui compte près de 700 entreprises opérant dans différents secteurs d'activité. Les acteurs de cette initiative ont été unanimes à en saluer le caractère novateur de l'opération qui a été présenté au sommet mondial pour le développement durable à Johannesburg en septembre 2002. Une telle initiative a en effet vocation à être généralisée sur le territoire industriel non seulement de Casablanca mais de l'ensemble du pays. Un homme a supervisé de bout en bout la réussite de ce projet : le président de l'association Izdihar qui n'est autre que Mohamed Sajid. Jaloux de l'image de sa zone et de sa place dans le tissu économique national, cet industriel connu, par ailleurs député de Taroudant, a su mobiliser le potentiel humain et les moyens financiers nécessaires. Le montage est intéressant en ce sens où il implique des acteurs aussi bien privés, publics qu'associatifs pour atteindre les objectifs tracés, à savoir l'amélioration de l'environnement économique et social des unités industrielles. L'opération Izdihar souligne aussi une chose essentielle: quand un projet est bien ficelé, il rencontre de vrais partenaires au-delà des frontières. Mohamed Sajid qui, du reste, a le succès modeste, n'aura pas été totalement dépaysé en s'investissant dans son projet de mise à niveau de sa zone industrielle. Dans sa circonscription rurale, (Ighrem à Taroudant), il se comporte depuis son premier mandat législatif en 1993 en acteur du développement par l'animation d'un large réseau associatif local. Celui-ci mobilise la contribution des habitants et le concours des pouvoirs publics pour la mise en place des différents équipements de base (routes, écoles, dispensaires, électrification des douars…). Mohamed Sajid a en quelque sorte délocalisé cette culture de solidarité agissante qui a fait ses preuves au sud du Maroc dans le milieu citadin où les moyens, à l'inverse du monde rural, sont plus considérables. D'ailleurs, le projet de réhabilitation de la zone industrielle de Sidi-Bernoussi-Zenata n'est pas dépourvu d'une certaine fibre sociale. Celle-ci est matérialisée par l'opération de recasement des bidonvilles située sur le territoire de cette zone qui a fait l'objet d'une convention entre l'association Izdihar et le ministère de l'Habitat et de l'urbanisme. Quelque 1000 foyers bénéficieront de logements décents. Bel exemple de citoyenneté et de solidarité du monde entrepreunarial avec les populations défavorisées. Une manière élégante de redistribuer les richesses et de contribuer au développement local.