Le plus grand fournisseur d'électricité à l'échelon mondial, State Grid Corporation of China (SGCC), vient d'intégrer dans son giron l'initiative Dii à travers sa filiale China Electric Power Research Institute (CEPRI). Ce dernier étant un institut de recherche multidisciplinaire du secteur de l'électricité en Chine. «Nous sommes honorés que SGCC ait décidé de soutenir notre initiative industrielle en devenant actionnaire. L'institut de recherche de SGCC, à la renommée internationale, apportera une précieuse contribution à nos activités, en partageant notamment son expertise sur les technologies de transport de l'électricité et de production d'énergies renouvelables. La coopération entre SGCC/CEPRI et Dii, qui s'inscrit dans un objectif commun, permettra de créer des synergies et d'accélérer la mise en place d'un réseau électrique à haute tension en courant continu de part et d'autre de l'Europe et de la région Mena», a d'ailleurs déclaré, à ce propos, Paul van Son, PDG de Dii. Pour sa part, le Maroc est considéré comme un partenaire potentiel par le géant mondial précisément dans l'exportation de l'électricité vers l'Europe. D'ailleurs, la collaboration entre Masen et Dii ne date pas d'hier. L'institut a accompagné le gouvernement marocain dans l'élaboration de sa politique énergétique. De ce fait, l'initiative compte bien consolider ses acquis en mettant en avant ce nouvel argument structurel à son avantage. Pour rappel, la construction en septembre 2012 de la première centrale solaire à Ouarzazate, lancée par l'agence marocaine de l'énergie solaire Masen, a pu voir le jour grâce au partenariat avec ACWA Power qui n'est autre qu'un actionnaire de Dii. Aujourd'hui, les vues sur le Maroc sont encore plus ambitieuses. Noêlie Vegas, chargée de communication chez Dii, nous en révèle les enjeux stratégiques.