A Al-Hoceima, Nador ou encore Oujda, la Compagnie générale immobilière (CGI) s'est engagée dans une palette de projets novateurs pour la région de l'Oriental. Ces projets, dont la motivation première serait d'initier une dynamique économique dans la région, s'étalent entre hôtels, resorts et résidences de haut standing. De quoi combler un manque fortement ressenti, permettre un service de qualité, promouvoir la destination orientale mais surtout servir de catalyseur et initier d'autres chantiers qui ne tarderont certainement pas à fleurir une fois ceux-ci auront marqué leur empreinte. Depuis un peu plus d'une décennie, une volonté politique a fait de l'Oriental, un énorme chantier de projets lui permettant de devenir un élément indéniable de création de richesse du Royaume. Aujourd'hui, bien que les choses aient fortement évolué, il reste du chemin à faire et, tenant compte de la conjoncture, le privé demeure frileux quand il est question de certains investissements à gros risques. C'est dans ce sens qu'intervient la CGI qui se dit consciente de son rôle de créateur de dynamique à l'échelle nationale. Les moyens, ce n'est pas sur quoi cette compagnie lésine puisque pas moins de 3,5 milliards de dirhams ont été consacrés à la revalorisation de la région d'Al- Hoceima. Une somme partagée entre trois projets, à savoir Madinat Bades, le resort hôtelier Quemado Al Hoceima et le resort Souani Méditerranée. Ce dernier dont le budget de mise en œuvre est arrêté à 1,6 milliard de dirhams sera construit sur une superficie de 67 ha. Superficie qu'occupait dans le passé l'ancien Club Med Al-Hoceima et qui, dans le temps «était une vraie destination touristique, notamment pour les hippies dans les années 60», nous confirme un des responsables du projet. Le resort Souani est conçu de manière à développer un tourisme durable et responsable en adoptant un concept écofriendly. Comme l'explique Othmane Hannaoui, directeur des opérations chez la CGI, «ce projet est doté d'une haute qualité environnementale et s'intègre parfaitement au milieu où il est conçu. Nous respectons la flore et nous avons un recul de 100m du littoral également», rassure-t-il. Le resort se situe à 8 km d'Al-Hoceima et à 6 km de l'aéroport. Il comporte un hôtel 4* (Al Hoceima Bay, ndlr), un centre d'animation avec 113 appartements, 58 commerces ainsi que des résidences immobilières de promotion touristiques (RIPT). L'hôtel ayant été livré, une fois les travaux sur le centre de vie achevés, ce projet offrira à la ville d'Al Hoceima une capacité litière de 3.440 lits supplémentaires. Mis à part le resort Souani, c'est en plein cœur de la ville d'Al-Hoceima que la CGI a choisi d'avancer sur sa démarche écofriendly et durable en implantant le resort hôtelier Quemado, un projet étendu sur 8 ha de superficie et dont le budget s'élève à 429 millions de dirhams. Le resort vise à mettre le site Quemado en valeur en intégrant et respectant l'environnement dans lequel il se trouve et en proposant une architecture durable. Il est fait de plusieurs entités hôtelières, à savoir l'hôtel MohammedV qui est opérationnel à l'heure actuelle et qui est essentiellement constitué de suites, un appart hôtel de 48 unités également ouvert ainsi qu'un hôtel 4* de 121 chambres, 20 suites et 17 bungalows et qui sera livré en principe d'ici décembre 2013. Quant à Madinat Bades d'Al-Hoceima, elle est censée représenter un nouveau pôle urbain pour la ville. Donnant sur la méditerranée et offrant un logement de moyen standing, ce projet offre un centre de vie équilibrée et se compose d'une partie résidentielle, de deux écoles, d'espaces verts, d'une mosquée, de commerces, d'équipements publics ainsi que d'autres éléments nécessaires à offrir une bonne qualité de vie aux habitants de ce pôle urbain. Hors foncier, ce projet a nécessité une enveloppe budgétaire d'un milliard de dirhams, il s'étale sur 54 ha et il serait à moitié livré au moment où nous mettions sous presse. Selon Najib Arhila, directeur général délégué en charge du pôle développement et réalisation à la CGI, « tout se fait pour revaloriser la destination Al Hoceima. Il faut savoir que dans les années 60 et 70, Al Hoceima était très prisée par les touristes, aujourd'hui ce n'est malheureusement plus le cas», explique-t-il tout en affichant son ambition d'étendre la période estivale à 6 mois et de faire revivre cette destination qui, en cause du manque d'investissements, de liaisons et d'infrastructures, a fini par être délaissée.