C'est une belle revanche que tient le parti de l'Istiqlal après sa victoire dans les élections partielles au détriment de son rival le PJD. Il est vrai que ce scrutin ne représentait pas un enjeu majeur ni pour l'Istiqlal ni pour le PJD, mais le timing et le contexte dans lesquels ces élections ont eu lieu, sont particuliers. Il faut ajouter à cela la rivalité entre Hamid Chabat, secrétaire général du parti de la balance, et Abdelilah Benkirane, numéro un du parti de la lampe, au point que les deux hommes ont fait des élections une affaire quasi personnelle. Mais au-delà des résultats du scrutin, c'est le discours des deux partis accompagnant les élections qui attire plus l'attention. Un discours qui a réveillé les vieux démons de l'utilisation des moyens illégaux dans les élections. Chaque parti a sa propre version mais l'on avait cru que ce genre de discours faisait partie du passé, après l'adoption d'une nouvelle Constitution et surtout les Législatives 2011 que personne n'avait remises en cause. Les partis concernés sont si obnubilés par leur rivalité qu'ils ne mesurent pas la gravité du retour à un tel discours notamment sur la confiance des électeurs dans leurs institutions.