Comme prévu, l'artiste algérien Cheb Khaled a clôturé, dimanche 18 août, le neuvième Festival méditerranéen de la culture amazighe Twiza dans une ambiance électrique. Il a réussi à rassembler, selon les estimations, plus de 100 mille spectateurs autour de la scène de Malabata. L'arrivée de Cheb Khaled sur les lieux a provoqué une grande liesse parmi le public dont certains ont voulu saisir l'occasion pour se prendre en photo avec lui ou lui serrer la main. Cette foule de fans a considérablement retardé la rentrée sur scène du roi du raï. Ovationné tout au long de la soirée, Cheb Khaled a essayé d'être à la hauteur des attentes de son public en interprétant une bonne partie de son répertoire. Comme à son accoutumée, il a pu enflammer la foule par ses célèbres chansons comme «Aïcha», «C'est la vie» et «Bakhta», tout en réussissant à garder son dynamisme et son sourire habituel. Khaled a fait, au grand bonheur de l'assistance, une belle prestation bien que la scène ait connu à la fin du concert quelques scènes de violence qui ont été vite maîtrisées par des éléments des forces de l'ordre présents sur les lieux. A l'instar des trois précédentes soirées, la musique amazighe a été à l'honneur lors de la clôture de Twiza 2013, et ce grâce au groupe rifain Ithran qui a fait montre de son talent sur la même scène de Malabata. Outre Cheb Khaled, cette neuvième édition a été marquée par la participation d'autres célébrités telles que les deux artistes libanais Marcel Khalifa et Majda El Roumi. Vêtue d'une très belle tenue traditionnelle marocaine, cette dernière a eu le mérite d'ouvrir les travaux de ce festival sur la grande scène de Malabata. Avec sa belle voix, Majda El Roumi a chanté, en plus de «Kalimat», «Koun Sadiki»…, deux très belles chansons marocaines, à savoir «Alach ya Ghzali» et «Ya Bent Bladi». Adulé et très apprécié par les Tangérois et les visiteurs de la ville, Marcel Khalifa qui participait pour la deuxième fois à ce festival a interprété lors de la troisième soirée des chefs-d'œuvre du poète palestinien Mahmoud Darwich, dont la plupart sont consacrés à la cause palestinienne. Il est à noter que les travaux de cette édition se sont distingués par la participation de la star de la chanson populaire châabi Najat Aatabou, dont son concert a enregistré une grande affluence du public. Grâce à ses fortes paroles et son style créatif, le rappeur tangérois Muslim a réussi encore, cette année, à séduire et galvaniser son auditoire. Et comme chaque année, les représentants de la chanson amazighe étaient présents en force lors de cette neuvième édition. Le public a été impressionné par les belles prestations de Benaamane, Touattoune, Ithran, Rifexperience, Noumidia, Tifyur et Agraf. n