Il y a deux ans qu'ils se sont rencontrés. Il n'a pas raté cette occasion pour lui exprimer ses sentiments. Et l'expression «Je t'aime» s'est insinuée dans les veines de cette fille, encore mineure, pour arriver enfin à son cœur. En fait, elle était pleine de joie quand elle l'a entendue. Sa réponse était un beau sourire qui est venu orner ses lèvres. Un sourire qui semble être un début d'entente. Depuis, ils ont commencé à se rencontrer pour aller, parfois, faire un tour dans les jardins de la capitale économique, Casablanca, et profiter de quelques moments loin des regards pour partager quelques étreintes. Et d'autres fois, ils s'attablaient à un café au centre-ville. Au fil des jours, sa confiance en lui grandit surtout qu'il lui a promis le mariage et qu'il ne lui a jamais demandé de l'accompagner quelque part pour partager «le plaisir». Une confiance qui l'a jetée, deux ans plus tard, dans un gouffre sans issue. Son bien-aimé l'a sollicitée, dernièrement, de l'accompagner chez sa sœur demeurant au quartier Bourgogne. «Ma sœur souhaite faire ta connaissance», lui a-t-il dit. La fille l'a cru sur-le-champ et a accepté l'invitation. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand elle est arrivée à l'appartement : personne n'y était. «Elle est allée faire des courses et elle reviendra dans quelques minutes», lui a-t-il dit pour la rassurer avant de fermer la porte. Tout d'un coup, il lui a ôté ses vêtements, l'a violentée, photographiée, a abusé d'elle sans pitié. Enfin il lui a subtilisé son téléphone portable et l'a menacée de publier les photos qu'il a prises d'elle sur le Net si jamais elle avisait quelqu'un de son forfait. Pire encore, il a commencé à la faire chanter pour l'obliger à lui remettre de l'argent dont la somme globale est arrivée à 3.000 DH. N'en pouvant plus, elle a raconté tout à sa mère qui l'a accompagnée à la police pour déposer une plainte. Arrêté, le jeune a avoué avoir entretenu, il y a deux ans, une relation amoureuse avec la fille, mais il a nié l'avoir violée, encore moins fait chanter. Il a précisé qu'ils ont partagé à deux reprises le même lit, une première fois chez un ami à Aïn Sebaâ et la seconde au quartier Bourgogne. Le jeune homme a été traduit, dernièrement, devant la justice accusé d'attentat à la pudeur sur une mineure.