La stagnation et le calme ont caractérisé l'industrie nationale au cours du mois de mai 2013. En effet, entre les opinions partagées des industriels quant à l'évolution de la production, les stocks qui seraient restés à leur niveau normal et la stagnation des ventes, l'industrie maintient le cap en dépit d'une conjoncture plutôt morose. Aussi, comparée au niveau de mai 2012, la production aurait baissé dans toutes les branches. C'est ce qui est à retenir des résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie relative au mois de mai 2013, publiée par Bank Al-Maghrib. Dans ce sens, 40% d'entre eux déclarent une baisse et 37% une hausse par rapport au mois d'avril. En revanche, 61% estiment qu'elle reste inférieure à son niveau de mai 2012. Quant au taux d'utilisation des capacités, il s'est stabilisé à 68% depuis mars 2013 et les stocks de produits finis seraient restés à leur niveau normal. Dans le même sillage, Bank Al-Maghrib signale que les ventes globales se seraient améliorées avec toutefois une baisse sur le marché étranger. Quant aux nouvelles commandes, elles auraient augmenté selon 43% des entreprises et stagné selon 40% tandis que les carnets de commandes ont été jugés à leur niveau normal. Par ailleurs, pour les trois prochains mois, les anticipations diffèrent d'une branche à l'autre mais généralement, 45% des industriels anticipent une hausse de la production et 43% une stagnation alors que les ventes devraient stagner selon 56% des chefs d'entreprises. Aussi, par secteur d'activité, l'enquête de conjoncture laisse paraître que les industries agroalimentaires auraient enregistré une hausse de la production alors que les industries «chimiques et parachimiques» et «électriques et électroniques» auraient connu une baisse. Quant à la production dans les industries mécaniques et métallurgiques, elle aurait stagné par rapport au mois d'avril selon 53% des chefs d'entreprises. Au niveau de la production, la baisse est plutôt générale et induit un taux d'utilisation des capacités situé à 77% dans les industries électriques et électroniques, à 74% dans celles agroalimentaires, à 67% dans le secteur «mécaniques et métallurgiques», à 66% dans le secteur «textile, habillement et cuir» et à 64% dans les industries chimiques et parachimiques.