Le Plan Maroc Vert (PMV) accorde une importance particulière au développement des deux filières ovine et caprine. C'est ce qu'a affirmé Abderrahman Benlekhal, chef de division des filières de production animale au ministère de l'agriculture et de la pêche maritime, lors du 8ème séminaire international du réseau de recherche FAO-CIHEAM organisé, du 11 au 13 juin, sur les systèmes de production ovine et caprine. L'intervenant tient à préciser que le Maroc dispose de quelque 17,7 millions d'ovins et 5,7 millions de caprins. Selon M. Benlekhal, la filière ovine a bénéficié, depuis des décennies et avec le démarrage du PMV en 2008, d'une attention particulière des pouvoirs publics qui s'est concrétisée par la mise en œuvre d'un programme de développement de ce secteur à l'horizon 2020 avec des objectifs ambitieux à réaliser en partenariat entre l'Etat et les professionnels. De même, et durant les vingt dernières années, un intérêt a été accordé au secteur caprin dans le cadre des programmes de développement, concrétisé notamment par le lancement des projets pilotes dans les zones de montagne, en particulier les régions du Sud, du Nord et des zones montagneuses. «Plus de 65 projets ont été réalisés, au cours des trois dernières années (2010, 2011 et 2012), pour le développement de l'élevage ovin et caprin», souligne M. Benlekhal. Ce responsable poursuit que l'intérêt porté aux caprins par le département de tutelle, comme pour les bovins et les ovins, a été matérialisé par la conclusion de contrats-programmes de développement des filières viandes rouges et laits en 2009 entre le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR) et la Fédération interprofessionnelle marocaine du lait (FIMALAIT), et ce pour la période 2009-2014. «Les objectifs de développement des filières ovine et caprine fixés dans le cadre du PMV ne pourraient être atteints sans la forte mobilisation des professionnels à travers les organisations interprofessionnelles, notamment la FIVIAR et l'Association nationale des ovins et caprins (ANOC). Mais aussi par l'accompagnement des institutions de recherche dans le cadre de partenariats avec la profession pour la réalisation des programmes de recherche scientifique et de R&D, qui répondent aux préoccupations des acteurs de ces filières», dit-il. Organisés par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), le Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les travaux de ce 8ème séminaire qui sont marqués par la présence de près de 140 participants du Maroc et des différents pays du pourtour de la Méditerranée, se sont déroulés sous le thème «Création et transfert de technologie chez les petits ruminants : rôle de la recherche, de développement et associations des agriculteurs». «Cet évènement se tient à un moment où la communauté régionale et internationale accorde une importance majeure au transfert de technologies dans l'agriculture en général et l'élevage en particulier, aux nouvelles technologies d'appui conseil, au renforcement du partenariat public-privé. Ce qui permettra, certes, de renforcer le rôle de la recherche, de l'innovation et des chercheurs dans le développement intégré et durable de l'élevage et par conséquent l'amélioration de la sécurité alimentaire dans nos pays», explique Dr Mohamed Bengoumi, responsable du bureau de la FAO en Afrique du Nord.