Le mois d'avril s'est montré plus stable que ses précédents en termes de consommation. Les prix sont restés inchangés par rapport au mois de mars dernier. Plusieurs facteurs rentrent en considération. Dans ce sens, le Haut-Commissariat au Plan, chargé mensuellement d'évaluer l'indice des prix à la consommation, attribue cette stabilité à la baisse des prix de certains produits alimentaires. La baisse a concerné principalement «les poissons et fruits de mer». Se référant à la note d'information du département d'Ahmed Lahlimi, le prix des poissons s'est déprécié de 3,2% par rapport au mois précédent. Même tendance pour les viandes. Leur indice de prix a enregistré un repli de 1,2% en avril. Le lait, fromage et œufs étaient moins chers durant le mois d'avril. L'indice de leur prix a été en retrait de 1,1%. Le prix des légumes est resté mitigé. Sa variation mensuelle démontre une légère baisse évaluée à 0,8% au moment où le prix des fruits s'est inscrit en hausse de 9% durant le mois d'avril. En revanche, les prix des produits non alimentaires ont marqué une légère hausse, soit 0,2% par rapport au mois précédent. Sous cet angle, la stagnation a été observée au niveau des prix des meubles, santé, communication, loisir et enseignement. La plus forte hausse a été décelée au niveau des restaurants et hôtels. Leur indice des prix a grimpé de 1,1%. Par ailleurs, le prix des «logements, eau, électricité, et autres combustibles» s'est amélioré de 0,3% par rapport au mois de mars. Même constat pour les «transports, biens et services» qui ont légèrement évolué, soit une ventilation de 0,1% au titre du mois d'avril. En glissement annuel, la balance est renversée. L'indice des prix à la consommation a connu une nette hausse comparativement au même mois de l'année précédente. Les prix ont augmenté de 2,4%. Une évolution, qui selon le Haut-Commissariat au Plan, est tirée par la hausse à la fois des prix des produits alimentaires et non alimentaires. L'indice des prix alimentaires a donc évolué de 3% en comparaison avec le mois d'avril 2012. Pour la même période, les prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées ont connu une hausse de 2,8% contre une hausse de 6,5% des prix des boissons alcoolisées et tabac. Concernant les produits non alimentaires, la plus forte hausse a été relevée au niveau du prix de l'enseignement qui a grimpé de 6% en glissement annuel, suivi de celui des transports 5,6% et des restaurants et hôtels 3%. En contrepartie, l'indice des prix de la communication a considérablement baissé en une année affichant ainsi une variation négative de 8,8% par rapport au même mois de l'année précédente. Sur le plan géographique, Marrakech arrive en tête des villes ayant connu une hausse des prix de consommation, soit une évolution de 3,2% au titre des quatre premiers mois de l'année. Suivie de Lâayoune (2,9%), Guelmim, Tanger, Oujda et Agadir (2,8%) ainsi que Casablanca et Rabat (2,5%). Notons que seule la ville de Tétouan vu baisser son indice de prix à la consommation à -1,4% en glissement annuel.